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XXII. Internationales Kolloquium des ‘SGdS’:

     Geschichte der Sprachwissenschaft — Theoretische Annäherungen an die Linearität der Sprache
     History of Linguistics — Theoretical Approaches to the Linearity of Language
     Histoire de la linguistique — Approches théoretiques de la linéarité du langage

Clermont-Ferrand (F), 10. – 13. März 2011

Veranstalter: SGdS & Université Blaise Pascal & Maison des Sciences de l'Homme (MSH) / Laboratoire de Recherche sur le Langage (LRL)
Organisation: Friederike Spitzl-Dupic, Nadia Kriajeva & Angelika Rüter

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Soufian Al Karjousli (Rennes; F)

L'origine divine ou humaine des langues: entre continuité et rupture dans les religions du Livre

L'homme aurait-t-il inventé la langue, puis les noms dont celui de Dieu? Ou Dieu aurait-il créé le langage pour l'homme, puis créé lui-même les noms, dont ses propres noms? Ce questionnement sur l'origine divine ou non, est une question ancienne abordée par différents textes religieux des religions du livre. La question fut posée bien avant que ne la pose les musulmans, car juifs et chrétiens l'ont traitée. Dans la Bible, un passage de la Genèse mentionne l'origine des noms. Voici une traduction de M. Zadoc Kahn, membre du rabbinat français: "Dieu avait formé de matière terrestre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel; il les amena devant l'homme pour qu'il avisât à les nommer; et telle chaque espèce animée serait nommée par l'homme, tel serait son nom. L'homme imposa des noms à tous les animaux qui paissent, aux oiseaux du ciel, à toutes les bêtes sauvages …. ". Les traductions de ce chapitre de la Genèse optent pour le sens qui privilégie l'option de la création des noms par Adam, donc par l'homme.

Dans la pensée musulmane, l'origine de la langueest également posée. La plupart des penseurs se demandent si elle est divine: ruhi ou ilâhi ou si elle est la création de l'homme: wady ou istylâhi? Cette question sur l'origine des langues est capitale, car elle amène à une interrogation sur la nature même du texte coranique. Si Dieu a aussi donné le sens de chaque mot, ces sens et ces mots sont intouchables. Mais certains pensent que la création divine de la langue n'empêche pas que l'homme puisse continuer à créer des mots et à faire évoluer le langage. Par exemple, Al Achari, a opté pour l'origine divine de la langue tout en montrant que les hommes ont développé leur langue et donc les noms de Dieu. Il a expliqué que malgré cette origine divine de la langue, il faut au moins deux façons pour arriver à la parler: par les prophètes et par la création des sons dans la nature. Il considère que les prophètes jouent un rôle d'enseignants pour les langues. Mais, en même temps, il pense aussi que Dieu nous parle par un autre chemin, celui de la création des sons tels que le son du tonnerre ou du vent. Pour Al-Isnâwi, les langues ne sont que des appellations, des sons, pour décrire les sens. D'après Abu Hasan Ahmad b. Fâris, la langue des Arabes est également une langue divine. Pour lui, les langues sont une pure création de Dieu. Pour le prouver, il s'appuie sur quelques versets qui montrent, selon lui, que tout ce que l'être humain a appris est venu de Dieu y compris la langue. D'autres versets sont à la fois utilisés par les partisans de l'origine divine de la langue et par les adeptes de son origine humaine: "Il a dit qu'il est tombé sur vous de l'impureté et de la colère, de la part de votre Seigneur, vous Me disputez sur des noms que vous avez inventés, vous et vos pères, Dieu n'a jamais ordonné un tel pouvoir, attendez le jour du jugement, Je suis moi-même avec vous dans l'attente.".

Les uns interprètent ce verset en disant que si l'homme crée des noms, ces noms sont faux et vides. Ils insistent sur le fait que le seul légitime et autorisé pour distribuer les noms divins est Dieu lui-même. Dans ce cas, les vrais noms de Dieu ne sont créés que par Dieu lui-même et se trouvent dans le Coran.

Les tenants de la création des mots/noms/langue/langages, par l'homme se concentrent uniquement sur la partie qui montre que les hommes avaient créé des noms et ils expliquent que la condamnation divine ne tombe pas sur le fait de la création par l'homme des noms pour Dieu, mais sur la création des noms pour des dieux qui n'existent pas. Pour aller dans ce sens, on pourrait ajouter le fait que, dans les hadiths les appellations de Dieu ont été multipliées par rapport au corpus de noms présents dans le Coran. Cette multiplication montre la création humaine des noms/langue/langages, au moins pour une partie des 99 noms de Dieu.


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Abdeljabbar Ben Gharbia (Clermont-Ferrand; F)

Les types de phrase en arabe et en français

Le point de départ de cette communication est l'hypothèse selon laquelle il y aurait des moules conceptuels différents selon les langues et une préférence pour certaines structures et organisations. Nous insisterons sur le fait que c'est la capacité de conceptualiser une situation ou un événement de différentes manières dont disposent les êtres humains, qui a rendu possible le choix entre différents moules conceptuels, et entre divers modes d'organisation.

Nous concevons donc l'idiomaticité à l'intérieur de cette capacité qui distingue l'humain et consacre le caractère particulier de chaque langue naturelle.

Par ailleurs, nous pensons que toutes les langues naturelles font face aux mêmes besoins communicationnels de base, et doivent trouver des solutions aux mêmes problèmes en choisissant, chacune de son côté, des procédés particuliers pour satisfaire au mieux les besoins en question. Chaque langue particulière propose donc des solutions qui lui sont propres à des problèmes communs à toutes les communautés linguistiques.

Pour illustrer ce point de vue, nous choisirons la caractérisation de la phrase proposée par Ronald Langacker dans sa grammaire cognitive. La phrase, selon ce linguiste américain, met toujours en profil un processus et doit contenir un verbe conjugué à un mode fini. Cette caractérisation convient à des langues comme l'Anglais et le Français qui disposent d'un seul schéma de phrase, celui de la phrase verbale, mais elle ne convient pas du tout à une langue comme l'Arabe.

En effet, l'Arabe dispose de trois schémas de phrases : la phrase verbale, la phrase nominale et la phrase locative.

La phrase verbale a comme noyau un verbe, spécifié par une entité nominale qui lui sert de sujet, et repéré par la situation de communication. Elle sert à exprimer toutes sortes de procès, et en particulier les événements et les situations dynamiques. La phrase nominale, quant à elle, a comme noyau une entité nominale repérée par les participants à l'acte du discours, le thème, et un propos qui vient le repérer. Ce type de phrases permet essentiellement de décrire les états et les situations statiques. La valeur de la phrase dépend de la catégorie du propos. La phrase locative est composée d'un circonstanciel ou d'un groupe prépositionnel localisateur, et d'une entité nominale localisée. Elle se distingue des deux autres en ce que son deuxième terme, le localisé, ne vient pas spécifier le localisateur, pilier de la phrase. Sa valeur dépend de la nature du localisateur (spatial, temporel ou autre).

Cette spécificité de la langue arabe, relative aux schémas de phrases, nous conduit à revoir la caractérisation de la phrase proposée par la grammaire cognitive de Langacker, et à faire une autre proposition qui conviendrait à un éventail de langues plus large. Ainsi, nous affirmons que pour qu'il y ait phrase, il faut qu'il y ait une entité pivot qui serve de fondation à l'édifice de la phrase. Cette entité doit être repérée par la situation du discours ou par les participants à cette situation ou par les deux à la fois, alors que tous les autres constituants viennent la spécifier. La nature conceptuelle et, par conséquent, linguistique de cette entité, détermine le type de la phrase et illustre ce que le locuteur veut exprimer.

Si le locuteur arabophone, par exemple veut exprimer un jugement sur quelque chose ou sur quelqu'un, ou établir une relation entre deux entités ou entre une entité et une propriété, il convoque la phrase nominale. S'il veut poser l'existence de quelqu'un ou de quelque chose quelque part, il fait appel à la phrase locative, et s'il veut rendre compte d'un événement ou d'un état de choses, il opte pour la phrase verbale.

En revanche, un locuteur français ou anglais ne dispose que d'un schéma unique pour exprimer les trois types de besoins communicationnels ci-dessus mentionnés, puisque sa langue ne lui fournit que la phrase verbale comme schéma possible. Les deux autres types de besoin pour lesquels la langue arabe peut mobiliser la phrase nominale ou la phrase locative, ne peuvent être satisfaits dans ces cas que moyennant le recours à des verbes schématiques qui ont très peu de contenu, comme les auxiliaires être et avoir qui peuvent lui servir de support temporel et constituer une tête et un élément pivot de la phrase.

Nous réhabilitons dans ce travail, une typologie de la phrase, proposée par les deux grammairiens arabe al-Zamahšari (m. en 1144 après J. C.) et Ibn Hišam al-’Ansari (m. 1360 après J. C), qui a été complètement ignorée et marginalisée dans la grammaire arabe. Nous la reprenons parce que nous pensons qu'elle rend mieux compte des différents types de phrases attestés que la typologie retenue dans la tradition grammaticale. Nous essaierons de montrer la motivation psychologique de cette typologie, et nous la présenterons dans des termes conceptuels et cognitifs remettant ainsi en cause la caractérisation de la phrase proposée par Langacker dans sa grammaire cognitive.


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Bérengère Bouard (Rennes, Paris; F)

Le complément et la linéarité phrastique dans les grammaires françaises (1709-1863)

Nous proposons d'interroger les définitions du complément en relation avec la description de la linéarité de la phrase dans un corpus de grammaires françaises des 18ème et 19ème siècles. Dans le long processus d'invention puis de transmission de la notion, différentes conceptions du complément cohabitent centrées sur les mots et leur ordre ou bien sur la fonction du groupe par rapport au verbe. L'étude des modalités d'expression et de transmission de ces deux conceptions nous invite à questionner l'apport du complément quant à la description de la syntaxe de la phrase et de sa linéarité.

Le complément est dès le départ rattaché à l'unité mot et à l'ordre des mots (Ricken, 1978), il est entendu en un sens positionnel comme "ce qui suit" tel autre mot. Ainsi, les premières apparitions du terme de "complément" sont disjointes des développements syntaxiques et associées uniquement à la catégorie de la préposition : Girard parle de "complément du rapport" (1747, vol. 1, p. 75, vol. 2, p. 181) et Dumarsais de "complément de la préposition" pour désigner ce qui suit la préposition, qui est rectrice (Dumarsais, 1729-1756, articles "Accusatif", p. 7 et "Construction", p. 458). On retrouve cette expression chez Beauzée pour désigner le "terme conséquent" à la préposition (Article "préposition", Encyclopédie, tome XIII, p. 301) et tout au long du 19ème siècle ; chez Loneux (1799), Lévizac (1809), Bescherelle (1834) ou Burggraff (1863) (voir Bouard, 2008). Par ailleurs, les Encyclopédistes fondent la syntaxe française sur l'ordre des mots et des prépositions (Chevalier, 1968 et Auroux, 1979). Dumarsais assoit la définition du "rapport de détermination" sur l'ordre déterminé/déterminant et parle de "mots déterminants" (1729-1756, p. 457-458) alors que Beauzée s'appuie d'une part sur la distinction entre "mots relatifs" et "mots absolus" pour justifier la présence d'un complément (article "régime", Encyclopédie, tome XIV, p. 5-6 ; 1767, vol. 2, p. 47-51) et d'autre part sur la catégorie grammaticale du mot tête du groupe pour discriminer entre les compléments (le complément "grammatical" ou "initial") (1767, vol. 2, p. 55-57). La définition du mot complément entendu comme "conséquent" se transmet et perdure au 19ème siècle. Le complément apparaît ici comme principal instrument de linéarisation de la phrase selon l'unité mot.

Cette conception du complément achoppe à une autre qui se développe en parallèle dans laquelle le complément est considéré comme un groupe fonctionnel dépendant du verbe, un constituant phrastique. Lauwers observe aussi cette "bidirectionnalité" de l'analyse syntaxique dans les grammaires françaises de la première moitié du 20ème siècle qui conjuguent une approche catégorielle "ascendante" (concaténation des parties du discours) et une approche fonctionnelle "descendante" (division de la phrase en segments sémantico-logiques), ce qui crée des "conflits" notamment pour la typologie des compléments (Lauwers, 2004, p. 149-172). Il la relie à la double analyse de la grammaire scolaire du 19ème siècle (grammaticale et logique) et constate une prédominance de l'approche catégorielle menant à la méconnaissance du syntagme, interface entre les deux approches. Sans voir dans cette dissociation un "problème épistémologique grave" (Lauwers, 2003, p. 37), nous montrerons, pour notre part, premièrement que le rôle de la grammaire scolaire dans l'histoire du complément peut être nuancé en prenant en compte un corpus de grammaires savantes produites au 19ème siècle, deuxièmement que la conception du complément est à relier à l'histoire de la représentation globale de la proposition ou de la phrase, en relation avec le verbe transitif. En effet, il semble que la conception du complément comme groupe fonctionnel dépende en partie de la place accordée au verbe transitif par rapport au verbe substantif, dans la représentation de la proposition. Plusieurs tendances sont ainsi observables dans notre corpus. Dans un premier cas de figure, les deux conceptions cohabitent et les définitions du complément varient comme chez les Encyclopédistes : Beauzée distingue les compléments complexe/ incomplexe et total/logique (1767, vol. 2, p. 54-57) selon une chaîne de dépendance complexe (Swiggers, 1989), ou auparavant chez Buffier (1709) dont le "modificatif" est ambigu (Swiggers, 1990, Bouard, 2008). Dans un deuxième cas de figure, le complément est clairement défini comme un groupe dépendant du verbe :

i) soit il apparaît dans un modèle tripartite conservant la décomposition à l'aide du verbe substantif, comme celui de Domergue (1798) pour qui le complément est la quatrième partie de la proposition,

ii) soit il est intégré à un modèle propositionnel verbocentré comme celui de Girard (1747) qui distingue six fonctions autour du verbe, modèle repris par Court de Gébelin (1774) mais aussi par Jullien (1832, p. 29) et Montémont (1845, p. 126), ou s'y apparentant (Thurot, 1796).

Ces deux dernières positions connaissent des prolongements au 19ème siècle chez les membres de la Société Grammaticale et les auteurs de grammaires générales tardives en parallèle de l'inégale condamnation de la décomposition et de la prise en compte progressive du verbe transitif (Bouard, 2009). La plupart du temps, elles s'associent à des remarques sur les propriétés d'essentialité ou de suppressibilité des compléments, s'éloignant de la stricte linéarité phrastique, ainsi que de développements hiérarchisant les niveaux d'analyse. S'appliquant aussi au syntagme propositionnel, la notion de complément permet aussi de penser les liens de dépendance dans la phrase complexe.


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Gisela Bruche-Schulz (Berlin; BRD)

Modus significandi passivus.
On Understanding as Prior to Speaking and Writing

The purpose of this paper is to reflect on the notion of understanding. This notion has remained underresearched, particularly in discourse studies. Its description that informs the theorizing has to rely on the observer's visual and auditory senses in order to capture the visible and audible signals of understanding speaking and writing - the latter being arranged "one after another [forming] a chain" (Saussure 1983 [1916]: 68). However, present-day understanding of 'understanding' has also uncovered reliance on gestalt perceptions. Given this starting point of my considerations, I have looked at the systems of reasoning developed by the Modistae.

The Modistae have incorporated in their system of thought the modes of being as logically prior to the notion of understanding, and the latter as prior to that of language use. Understanding, the modus significandi passivus, is instrumental in conceiving of the grammatical categories by perceiving the modes of being first (Thomas of Erfurt (fl. 1300, chapters I-IV). As for the linearity of the spoken or written linguistic representations, it is stated that it comes about by the 'consignifying' properties of the partes orationis. Each pars orationis possesses both the ability to signify the properties of the things (within the world of being), and consignifying properties that allow for compositionality, i.e. for syntactic connectivity in a linear fashion (e.g., chapter XXVII, LIII). - Thus, the Modistae did not only give the process of 'understanding' a prominent place in the analysis of the use of language, but have also pointed out the grounds for a syntactic cohesion that is not derived from mathematical linearity, but can be argued for by the semantics of contexts.

Next, I will briefly outline my findings concerning the ways in which readers' understanding of a narrative text can be gained access to experimentally (Bruche-Schulz, to appear), and also be accommodated in the Modistic framework . A sequence of a recurring thought figure - asking 'what comes next' - has been discovered in response numbers to the same text in four different languages. (The respondent groups differed according to social background, and geographical place; the age parameter was kept comparable.) Low and high response numbers agreed with particular semantic means (the 'signified properties of the things') and the resulting quantitative pattern reflected a recurring textual figure. The textual figure prompts the continual question of 'what comes next', thus creating the linearity of representation - made possible by the cohesive powers of the 'consignified' properties. In sum, I trust we will be able to rediscover Modistic thinking as meeting with present-day concerns regarding the locus of 'conceptualizations' (e.g. Barsalou 2008; Fauconnier 1997).


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Bernard Colombat (Paris; F)

Les textes latins face au débat sur l'ordre des mots.
Quelques jalons de l'Antiquité à l'Âge classique français

Dans la tradition d'analyse linguistique française, l'ordre des mots latins est présenté comme "libre". Cette prétendue liberté des mots en latin est en soi un mythe: si l'ordre des mots est en latin plus libre qu'en français, il obéit évidemment à certaines contraintes relativement fortes. Nous nous proposons d'analyser quelques textes portant sur l'ordre des mots latins, en les prenant sur une période relativement large, en partant des textes latins de l'Antiquité (Quintilien, les Artes latines, Priscien) pour aller jusqu'aux textes des grammairiens français du XVIIIe siècle (Du Marsais, Batteux, Beauzée), en passant par les grammairiens de la Renaissance - les premiers restant encore influencés par l'ordre fixe des constructibles prôné par le Moyen Âge, les suivants insistant plus sur le rôle des figures de construction par modification de l'ordre - et le Lancelot de la Nouvelle Méthode latine qui voit dans l'ordre des mots latins un ordre systématiquement figuré, alors que l'ordre naturel est du côté du français. Nous nous appuierons sur une collection d'exemples latins canoniques, traditionnellement illustrateurs de ces questions.


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Boris Djubo (Petersburg; Russland)

Die Ausstrahlungen der Ramistischen Grammatik in Deutschland zu Anfang des 17. Jahrhunderts

Der Vortrag hat die Aufgabe, auf dem Material aus den deutschen Grammatiken des 16. und 17. Jahrhunderts klarzustellen, in welchem Maße und mit welchem Ziel, in welchen Typen von Grammatiken und in welcher Weise die ramistische dichotomische Methode verwendet wurde, welche Erscheinungen dadurch beschrieben und erklärt werden konnten.

Das didaktisch und pädagogisch motivierte ramistische dichotomische Darstellungs-Schema von grammatischen Phänomenen fand dank seiner Simplizität die schnelle Verbreitung in Deutschland. In der Sekundärliteratur, die der deutschen Grammatikographie gewidmet ist, werden diese Bestrebungen, den Lehrstoff zu vereinfachen, meist Ramismus genannt. Es scheint notwendig, zwischen einem didaktischen und einem linguistischen Aspekt zu trennen. Die kontinuierlich durchzuführende Zweiteilung des Ganzen stellt nur eine der Komponeneten des Ramismus dar, führt zu keiner Umorientierung der grammatischen Konzeption, bringt keine Erneuerung der grammatischen Theorie mit sich, wie es sich Ramus selbst vorstellt.

Die Grammatiken unterscheiden sich dadurch, welche sprachtheoretische Überlegungen eine oder die ausschlaggebende Rolle in der in den Grammatiken durchgeführten Klassifikation spielen: Im Gegensatz zu auf semantischen Kriterien stützenden Melanchthons Nachfolgern hat Peter Ramus seinen eigenen Standpunkt, dass grammatische Phänomene zuvorderst mit Blick auf ihre Form (morphologische Eigentümlichkeiten) zu erforschen seien. Diese grundlegende grammatiktheoretische Position stößt in der deutschsprachigen Grammatikbeschreibung der zu untersuchenden Zeitperiode in Vergleich zu ramistischen Dichotomien auf eine schwächere Resonanz.


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Theo Druijven (Roermond; NL)

"Keine bessere Zeit als die Goethe-Zeit".
Ein Philologe aus den Niederlanden, mehr Goethe als Goethe selber

[Text]


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Alena A. Fidlerová (Prag; CZ)

The Authors of the 17th Century Philosophical Languages on Ambiguity in Language
(with Special Focus on Dalgarno, Wilkins and Comenius)

The efforts to construct a new, philosophical language belong to the most noticeable novelties in the history of ideas that emerged in the course of the 17th century. These schemes had diverse and not always clear motivations, but one of them stepped almost universally in the foreground: the effort to avoid inaccuracy and misunderstanding among speakers and to ensure accurate and unambiguous representation of ideas through language. This naturally led to the hostility to any type of ambiguity in language and to the endeavours to eliminate it at any cost. The paper tries to investigate, which types and sources of ambiguity did these scholars identify in natural languages and how did they attempt to eliminate them from their schemes. It focuses on the work of three outstanding authors in the field: two, who managed to produce full-developed proposals of a philosophical language - George Dalgarno and John Wilkins - and one, who did not reach this stage, but left an impressive torso comprising a great number of interesting comments - Jan Amos Comenius. Using predominantly the method of close reading, it analyzes the major works of these authors, systematizes and evaluates their statements concerning the problem of ambiguity and tries to trace the differences among the three.


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Arnaud Fleury (Paris; F)

Jean Calvin: où l'avènement de la linguistique et de la psycholinguistique moderne

Nous proposons de déterminer l'influence de la réflexion de Calvin, au sujet de la prudence intellectuelle à l'égard de la représentation générale de la "doctrine" chrétienne, à travers l'exposé du procédé de manipulation des jeunes esprits (notamment lors du catéchisme au sein même des différentes formes d'unités de la langue et de ses représentations mentales en situation de discours. La relance de la Réforme (propagée par Jean Calvin pendant la Renaissance), s'accompagna vraisemblablement d'un apport théorique considérable en faveur de la notion de points de vue en Europe (bien que l'apparition strictement linguistique du terme point de vue n'apparaitra que quatre siècles plus tard, avec la théorisation du théâtre par Bakhtine, que Ducrot a rapproché des deux notions de point de vue "polyphonique et d'orientation argumentative"). Cette relance s'inscrit d'ailleurs en faveur de l'hypothèse Socratique de la forme, au regard de la notion "d'autorités discursives" de référence, attribué à un sujet-parlant dans une langue donnée. Et malgré le fait que celle-ci émergea d'abord au cśur de la réflexion de Luther en latin,le principe fondateur du mouvement de réforme Calviniste (concernant la formulation d'ordre manipulatoire de la doctrine), permit notamment, outre le fait de révolutionner les différentes approches linguistiques de son temps jusqu'à l'apparition du structuralisme de Saussure, d'accéder à l'interprétation empirique du sens des mots dans la langue même de la compréhension (et non plus seulement en latin). Hormis sa dimension purement ontologique, l'objectif de cette partie de l'exposé vise ainsi à mettre en lumière les bases théoriques en faveur d'une conception manipulatoire de la langue, selon laquelle les deux axes théoriques principales de la réforme Calviniste et de sa portée strictement analytique en terme de sémantique des langues, permettraient à l'observateur d'un métadiscours donné de décrire le fonctionnement cognitivo-linguistique du processus empirique de construction du sens, à travers l'accomplissement d'un retour à l'essence même de la signification de la forme des mots, au détriment de leur référence en situation de discours.


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Jean-Michel Fortis (Paris; F)

Chafe et Talmy: deux approches de la linéarisation à l'époque de la sémantique générative

Dans les années 65-70 (approximativement), la grammaire transformationnelle est apparue à certains linguistes comme l'occasion de réintégrer la sémantique dans la linguistique. Ces linguistes ont été à l'origine d'un mouvement connu sous le nom de sémantique générative, mouvement qui a rapidement provoqué une scission au cśur du bataillon générativiste. Parallèlement à ce mouvement, Wallace Chafe et Leonard Talmy, qui travaillaient tous deux sur des langues amérindiennes polysynthétiques (resp. l'onondaga et l'atsugewi), élaboraient des théories procédant du même esprit que la sémantique générative défendue par Lakoff ou McCawley. Comme pour la sémantique générative, leur objectif était de décrire les processus menant du sens aux structures de surface et de formuler cette description au moyen de structures et de règles qui fussent communes à l'anglais et à leur langue de spécialité. Leurs approches se démarquaient toutefois de la sémantique générative: la théorie de Chafe partait d'un niveau sémantique encore non structuré syntaxiquement, alors que celle de Talmy posait l'existence d'un patron syntaxico-sémantique profond commun à l'anglais et à l'atsugewi.

Du fait de cette différence d'approche, la question de la linéarisation s'est posée en des termes différents pour Chafe et Talmy. Si la linéarisation intervient dès le niveau sémantique chez Chafe, elle est d'emblée ordonnée à une structure syntaxique chez Talmy. Si les deux auteurs se posent le problème de la lexicalisation, ils le font de manière différente: du fait que Talmy part d'un patron rigide, il se demande comment les langues le lexicalisent et le linéarisent. Ses analyses aboutissent ainsi à des paraphrases sémantiques décomposant selon ce patron profond les structures de surface. Quant à Chafe, qui part de représentations sémantiques faiblement structurées, sa préoccupation sera de faire émerger l'ordre syntaxique de ces représentations. Il sera donc beaucoup plus concerné par des questions touchant à l'ordre des règles et la génération des structures de surface (voire l'intonation ou la structure informationnelle). De fait, sa présentation du processus de linéarisation met en jeu de nombreuses étapes qui vont jusqu'à la représentation phonétique.

En résumé, je me proposerai de montrer comment deux approches de la linéarisation élaborées dans un climat théorique commun ont conduit à deux théories distinctes: l'une centrée sur la décomposition sémantique, l'autre cherchant à générer les formes de surface et visant davantage à l'élaboration d'une grammaire (d'un ensemble de règles de génération et de paradigmes).


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Béatrice Godart-Wendling (Paris; F)

The Categorial Approach to Language Linearity

[Text]One difficulty encountered in using theoretical approaches, which aim to formalize natural languages, is that the linearity of phonic sound matter is misleading, since it hides the non-linearity of a large number of syntactical and semantic processes that contribute to the specific structuring of each language. Therefore, it is well-known that the actual idea of "transformation", characteristic of Chomsky's generative model, came about in order to account for the linear discontinuity of certain syntactical patterns that required the use of rules of movement and erasing for their formalization. Yet, the categorial approach, which in the twentieth century was the main formal grammar trend able to compete with the transformational model, was opted for - contrary to Chomsky's choice - to elaborate a syntax in accordance with the linearity of languages. The aim of this communication is to examine how the categorial approach - while respecting linearization - succeeds in analyzing syntactical structures which transgress the linearity by using processes such as embedding or interlacing.

[Text]Thus, we'll begin by pointing out the methodological constraints imposed by the categorial approach in order to ensure that calculations related to grammatical correctness and the interpretation of utterances obey the linearity principle. Then, we will examine two types of examples which do not comply with linearity and which present an increased degree of complexity. First, we will analyze how Lambek's pre-group categorial grammar succeeded in linearly formalizing the problem of "nested dependencies" in German subordinates, such as "…, ob ich dich sehen will". Next, we will study the categorial treatment proposed by M. Moortgat to solve the more difficult problem of "crossed dependencies" of verb groups in Dutch clauses (i.e. … omdat Alice de Soepschildpad will plagen). The comparison of two very distinct categorial strategies will lead us to the conclusion that respecting linearization cannot be obtained simply through local modifications because in all theories it is necessary to make in-depth syntactical changes.


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Gerda Haßler (Potsdam; BRD)

Die Linearität der Sprache als theoretisches Problem in sensualistischen Sprachtheorien

Sobald die wichtigste Funktion der Sprache in der Kommunikation von Ideen gesehen wird, ist die Annahme der Kombinierbarkeit sprachlicher Zeichen zwingend. Diese Kombinationsfähigkeit wird zum Beispiel in Frain du Tremblays Traité des langues (1703) aus der Flexion der Verben und der Nomina, aber auch aus dem allgemeinen Befolgen derAnalogie einer Sprache erklärt. Mit dieser Feststellung verband sich noch keine Annahme über die kognitive Wirkung der Sprache bei der Ideenverknüpfung, die jedoch mit der Entwicklung sensualistischer Erklärungsansätze wichtig werden sollte. Wenn das menschliche Erkenntnisvermögen einzelne Sinneswahrnehmungen aufnimmt und aus ihnen dann komplexe Ideen bildet, die durch Zeichen zusammengehalten und damit für weitere Denkprozesse verfügbar werden, ergibt sich auch die Frage nach der Rolle der Zeichen bei der Verknüpfung der Ideen.

Für Hume ist es in seinem Hauptwerk An enquiry concerning human understanding (1748) selbstverständlich, dass die verschiedenen Gedanken durch ein Prinzip in Verbindung gebracht werden und dass sie sich einander gegenüber dem Gedächtnis oder der Imagination mit Regelmäßigkeit einführen. Das Prinzip der Gedankenverknüpfung teilt er dann in drei Assoziationsprinzipien auf: die Ähnlichkeit, die Kontiguität in Zeit und Raum, das heißt ein zeitliches oder räumliches Zusammentreffen, und die Beziehung von Ursache und Wirkung. Die drei Arten von Assoziationen bilden die Grundlage der verschiedenen Wissensgebiete. Die Linearität der sprachlichen Anordnung ergibt sich für Hume zwingend aus der Art der Verkettung unserer Gedanken, der die drei Assoziationsprinzipien zugrunde liegen.

Auch Condillac entwickelte eine sensualistische Erkenntnistheorie, in der er der Ideenverknüpfung (la liaison des idées) eine Schlüsselrolle zuwies. In seinem Essai sur l'origine des connaissances humaines (1746) wies er nach, wie die Ideenverknüpfung, die durch Aufmerksamkeit entsteht, die menschlichen Fähigkeiten der Imagination, der aufmerksamen Beobachtung und des Gedächtnisses hervorbringt. Wenn es um die Versprachlichung der Ideenverknüpfung geht, so steht für Condillac die Linearisierung durch Wortstellung im Mittelpunkt. Er möchte, dass die Wortstellung so natürlich wie möglich ist, d. h. der natürlichen Gedankenfolge folgt. Der Begriff der 'Natürlichkeit' ha dabei nichts mit der rationalistischen Lehre vom ordo naturalis zu tun, sondern orientiert sich an kommunikativer und kognitiver Zweckmäßigkeit. Die beiden lateinischen Wortfolgen Alexander vicit Darium und Darium vicit Alexander sind somit beide natürlich, insofern die eine das Objekt, die andere das Subjekt des Siegens hervorhebt und in den Mittelpunkt stellt. Die liaison des idées spielt bei Condillac auf drei Ebenen eine Rolle (1) bei der Verknüpfung unserer Sinnenwahrnehmungen mit den Bedürfnissen und mit Namen, (2) bei der linearen Anordnung der Gedanken zu ihrer Kommunikation und dann wieder (3) bei der Unterstützung kognitiver Prozesse durch sprachliche Zeichen.

Nach Diderot waren die sprachlichen Zeichen zunächst synthetisch und kraftvoll gewesen und benannten Gegenstände, die als erste von den Sinnesorganen erfasst wurden und als Individuen in Erscheinung traten. Nachdem man von bestimmten Eigenschaften dieser Individuen, wie ihrer Form, Ausdehnung, Farbe und stofflichen Beschaffenheit abstrahiert hatte, entstanden Klassenbildungen, die ihrerseits sprachlich benannt wurden, womit der Ausgangspunkt dafür gegeben war, diese Abstraktionen als reale Wesen zu betrachten. Erst im Verlauf einer analytischen Entwicklung seien die verschiedenen Ideen und Wahrnehmungen, die den Menschen eigentlich gleichzeitig beschäftigen, voneinander getrennt und linear angeordnet worden, was auch zur Herauslösung von Elementen mit sehr allgemeinen, abstrakten Bedeutungen führte. Gegenüber einem synthetischen Ausdruck, den das menschliche Erkenntnisvermögen idealerweise fördern würde, habe also die Sprache den Nachteil, analysieren und linearisieren zu müssen. Dieses Spannungsverhältnis von Komplexität und Gleichzeitigkeit des Wahrnehmens und der Linearität des Diskurses ist ein wichtiger Ausgangspunkt für Diderots Ästhetik. Auf dieser Basis deutet Diderot die Bezeichnung ordre naturel um. Im Unterschied zu den rationalistisch geprägten Theorien, nach denen eine Wortfolge Subjekt-Prädikat-Objekt und die Stellung des Adjektivs natürlichen Prinzipien des Denkens folgen, heißt natürlich für Diderot, die Reihenfolge der Gebärden möglichst getreu in die lautsprachliche Linearität zu übersetzen. Dabei sind Inversionen gerade das Natürliche, und sie helfen am ehesten dabei, die Komplexität des auszudrückenden Gedanken auch nach seiner sprachlich-analytischen Aufbereitung wiederherzustellen.

Die Linearität des Mediums Sprache bringt somit Vorteile aber auch Nachteile hervor. Das Bild ist nach Diderot nicht klarer, sondern bezogen auf einen Moment des Geschehens komplexer als das Wort. Für solche Momentdarstellungen, die nicht zuletzt in erhabenen Situationen, aber auch bei ganz einfachen technischen Zusammenhängen wichtig werden, ist die Lautsprache gegenüber dem Bild eindeutig im Nachteil. Gerade weil sie aus abstrakten und in ihrer referentiellen Bedeutung nicht eindeutigen Elementen besteht, die außerdem linear angeordnet werden müssen, bringt sie jedoch gegenüber dem Bild auch Vorteile mit: Sprache zwingt zur Analyse, indem sie die in der Wirklichkeit vorhandene Komplexität auf rekurrente Elemente bezieht und damit vereinfacht. Sie erlaubt gerade durch ihre Linearität auch das Darstellen von Prozessen, die mit der im Bild möglichen Momentaufnahme nicht erfasst werden können.


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Manuel Gustavo Isaac (Paris; F)

Linearite et semiologie: archeologie d'une inconsistance

L'intervention aura pour thème la secondarité du principe de linéarité dans la sémiologie de Saussure. Son corpus se limitera aux écrits de linguistique générale. S'il y est clair que la linéarité, spatialisant le temporel, appartient à la facticité linguistique, s'il y est clair que par sa matérialité unidimensionnelle, elle est amorphe (la forme est de dimension deux), que son opérativité a donc pour condition sa secondarité à l'endroit de l'arbitraire du signe, c'est que l'équilibre économique de la langue, dans le projet sémiologique de Saussure, implique l'asymétrie de ses deux principes (arbitraire et linéarité). Pour être principe de régulation structurelle (syntagmation/ segmentation), la linéarité doit en effet intégrer la formalité abstraite de la langue, autrement dit, se justifier par référence au modèle sémiotique binaire.

Et le problème est là: l'articulation des principes sémiologiques est circulaire. Parce que subordonnée à la dualité du signe, la linéarité inter-sémiotique devient facteur sémantique. Comme telle, et comme telle uniquement, elle est opérateur linguistique légitime limitant la combinatoire des signes en chaîne. Mais comme telle d'autre part, elle rétroagit sur l'arbitraire intra-sémiotique pour en motiver la valeur. A terme donc, de l'asymétrie des principes sémiologiques se dérive leur propre contradiction… tandis que s'articule en cercle l'antithèse de l'arbitraire radical (sémiotique) et de la motivation relative (systématicité syntaxico-sémantique). Ce que la secondarité du principe de linéarité met donc en évidence, c'est que l'arbitraire concerne non pas strictement le rapport Sa/Sé (niveau intra-sémiotique), mais plus globalement, le fait que tous les deux et leur relation même appartiennent à un système d'éléments du même type (niveau inter-sémiotique) en rupture avec la référentialité ; que donc, en d'autres termes, la linéarité comme facteur de systématisation ou principe structurel est impliquée au principe même de la position de la thèse de l'arbitraire du signe ; et qu'enfin tout en en étant la contradiction, elle en est la condition ; qu'elle en est l'achèvement. Plus simplement, ce que révèle la secondarité du principe de linéarité, c'est l'impuissance de la sémiologie à être une théorie axiomatisée du signe. Cette communication visera à l'établir.

Pour le faire, deux enjeux serviront de test: (i) déterminer si la symétrie entre onomasiologie (théorie de l'esprit) et sémasiologie (sémiologie) implique l'inversion des ordres de la circularité des principes, ou encore et plus précisément, déterminer comment y varient les fonctions de la linéarité dans le processus de contradiction (paradoxe) des principes sémiologiques ; (ii) déterminer pourquoi, dans le processus d'actualisation combinatoire syntagmatique du groupement associatif, le statut de la linéarité syntaxique comme interface entre actes de parole et mécanisme de la langue s'inscrit par principe en contradiction (antithèse) avec l'unité sémiotique arbitraire. Si par hypothèse, fonction et statut de la linéarité étaient ici les pierres d'achoppement du projet sémiologique, c'est que dans sa relation au premier principe, sa secondarité marquerait le redoublement de la rupture référentielle du signe envers le monde par la clôture d'une motivation intralinguistique, et donc supposerait une logique intensionnelle, c'est-à-dire figurerait la cause de l'inconsistance de la sémiologie. Ceci vérifié, la thèse sera validée. En bref, puisque le paradoxe de la sémiologie est de s'être instituée sur des principes en contradiction, en expliquer l'impossible axiomatisation passera par une mise en cause de son modèle sémiotique binaire. La linéarité en fournit l'occasion.


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Michael Isermann (Heidelberg; BRD)

Writing (and) the Mind.
Some Observations Concerning the Presence of Writing and Orthography in Locke's Essay

In view of the fact that the two centuries preceding the publication of John Locke's Essay Concerning Human Understanding (1689) was virtually obsessed with the discussion, description and invention of writing systems of various sorts (e.g., orthography, cryptography, shorthand, philosophical/universal characters, gestural language), it seems somewhat surprising that the topic of writing should be entirely absent from what has been called the first tract on the philosophy of language in the history of European thought. In my paper I will argue that the topical and lexical absence of writing only superficially covers what is otherwise a thorough continuation of the orthographic discussion as it determined much of the 16th and 17th-century linguistic debate.


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Nadia Kerecuk (London; GB)

[Titel]

[Text]


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Oléna Kolomiyets (Metz; F)

La théorie verbocentrique de Lucien Tesnière et la syntaxe de la langue française
(à la base des śuvres poétiques de Jean Follain)

À la base des idées relatives à l'analyse fonctionnelle des mots et des propositions subordonnées développées par Lucien Tesnière, nous allons envisager des connexions structurales qui établissent entre les mots des rapports de dépendance, et nous allons appliquer des théories de ce linguiste à notre corpus, constitué des poèmes de Jean Follain.

La syntaxe de Tesnière fait la distinction entre d'une part, l'ordre linéaire de la phrase, et d'autre part la structure de la phrase qui est cachée. Cet ordre structural, contrairement à la chaîne parlée ou écrite, est à plusieurs dimensions, cela permet d'analyser la hiérarchie des relations de dépendance. Tesnière propose ainsi la première syntaxe de dépendance capable de concurrencer le système fonctionnel traditionnel.

En commençant par la représentation des stemmas virtuels (dont les nśuds sont étiquetés par des termes catégoriels) nous allons procéder aux stemmas réels au niveau de notre corpus. L'analyse stemmatique prend le verbe prédicatif comme base unique, occupant dans le stemma la place du nśud central, et elle fait du sujet un subordonné du verbe au même titre que les compléments du verbe.

Nous allons aborder le sujet de la transitivité et valence des verbes (avalents, monovalents, divalents, trivalents) par rapport au nombre d'actants au niveau des propositions du corpus.

Lucien Tesnière fut le premier à faire intervenir la notion d'actant avec le contenu suivant: "être ou chose qui, à un titre quelconque, et de quelque façon que ce soit, même au titre de simples figurants et de la façon la plus passive, participent au procès", ce qui a éclairé la question des groupes figurants dans un prédicat qui, une fois la structure transformée, deviendront sujets, sans qu'il y ait un changement notable de l'information. Tesnière a le mérite d'avoir tenté de bâtir une théorie générale de l'ensemble de mécanismes syntaxiques sans en rester à des descriptions fragmentaires.


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Sandy Kutzner (Erfurt; BRD)

Herausragende Eigenschaften — Sprachkategorisierungen und ihre Implikationen für die historische Sprachbewertung

Bereits im 18. Jahrhundert werden Begriffe wie z.B. 'lebende' oder 'moderne Sprache', 'gelehrte Sprache' und 'zivilisierte Sprache' regelmäßig in europäischen Grammatiken, Wörterbüchern und Artikeln in Enzyklopädien verwendet. Sie alle sind Teil dichotomischer Sprachkategorisierungen mit der grundlegendsten Unterscheidung zwischen 'Muttersprache' und 'Fremdsprache': lebende/moderne/neue Sprache vs. tote/alte Sprache, zivilisierte Sprache vs. primitive Sprache, gelehrte Sprache vs. ungelehrte Sprache. Die Unterteilungen haben nicht nur Einfluss auf die historische Bewertung von Sprachen, sondern gleichsam auch auf die Grammatikografie und Sprachbeschreibung. Daher erscheint eine weitergehende Untersuchung der Eigenschaften sinnvoll, auf die sie fokussieren. Der erste Teil der Untersuchung wird also darlegen, was die einzelnen Sprachkategorien konstituiert. Die Unterscheidung zwischen Mutter-und Fremdsprache beispielsweise legt den Akzent auf die Erlernbarkeit und Übersetzbarkeit von Sprachen. Die Frage ist, inwiefern eine Fremdsprache alle Funktionen einer bestimmten Muttersprache zu erfüllen imstande ist. Lebende und tote Sprachen werden hauptsächlich unterschieden durch Mündlichkeit, Sprachwandel/Veränderbarkeit und praktischen Nutzen einerseits sowie Schriftlichkeit andererseits (tote Sprachen existieren ausschließlich in Büchern). Diese Charakteristika dienen als Grundlage, um im zweiten Teil der Untersuchung ihre wertenden Implikationen und ihren Einfluss auf die Sprachbeschreibung und Grammatikschreibung herauszuarbeiten. So lässt sich z. B. am Kriterium der Erlernbarkeit zeigen, dass Sprachen weiterhin in 'einfache' und 'schwere' Sprachen unterteilt wurden. Das positiv konnotierte Attribut 'einfach' bzw. 'leicht' wurde hauptsächlich gleichgesetzt mit der Regelmäßigkeit einer Sprache. Im Hinblick auf Grammatikschreibung bedeutete dies unter didaktischer Perspektive, die 'leichteste Methode' zur Erlernung einer Fremdsprache anzubieten. Im Kontext der Sprachbeschreibung versuchten die Autoren unregelmäßige Formen, die besonders die Flexion von Verben und Substantiven betrafen, so weit als möglich zu minimieren bzw. Irregularitäten und Abweichungen hinter grob zusammengefassten Deklinations-und Verbklassen zu 'verstecken'. Diese Formen der Sprachkategorisierungen haben zu einem beachtlichen Maß die Wahrnehmung der Sprachen bestimmt. Konkrete Beispiele werden von europäischen (Deutsch, Englisch, Französisch) und außereuropäischen Sprachen (nordamerikanische Indianersprachen, Chinesisch) gegeben und decken einen Zeitraum von 18. bis zum 19. Jahrhundert ab.


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Djamel Eddine Lachachi (Oran; Algerien)

Zur Entwicklung und Kategorisierung der Wortarten im 19. Jahrhundert

Im Rahmen einer Geschichte der Wortartentheorie (Projekt) wird hier die Entwicklung der Wortarten im 19. Jh. behandelt. Nach einem kurzen Überblick über die Anfänge in der Antike, im Mittelalter und in der Frühneuzeit wollen wir versuchen die Weiterentwicklung und die Kategorisierung der Wortarten durch das ganze 19. Jh. zu verfolgen, und einige Überlegungen zu der Thematik erwähnen.

Das Interesse der Untersuchung gilt der Entwicklung der Wortartentheorie im 19. Jh.. Über Ursprung, Wesen, Benennung, Universalität und Zahl der Wortarten (WA) wurde in der Vergangenheit viel diskutiert, ohne bis heute eine befriedigende Klärung gefunden zu haben. Im Allgemeinen ist der Stand der Reflexion über die Wortartentheorie als unbefriedigend zu bezeichnen. Das Schema von 8 bis 10 Wortarten hat sich bis heute kaum bzw. nicht verändert. Innerhalb einer Wortartentheorie möchten wir den Ursprung der Wortarten, die Wortartenzahl und ihre Universalität und den Stand der Reflexion darüber durch die Jahrhunderte - hier bes. das 19. Jh. - verfolgen.


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Jacqueline Léon (Paris; F)

Délinéarisation et mise en discours dans les débuts de l'analyse de discours en France

L'analyse de discours en France, qui a commencé dans les années 1960, doit beaucoup aux travaux de Harris. Dans sa thèse, Jean Dubois (1960, 1962) utilise la méthode distributionnelle (Harris 1951) pour mettre au point les principes et les méthodes d'une lexicologie structurale. La mise en classes d'équivalence d'unités lexicales constituera le début de travaux sur le discours politique menés par des linguistes et des historiens (Maldidier 1992). Pour sa part Michel Pêcheux (1969) se donne pour objectif de construire un dispositif d'analyse automatique du discours pour faire pièce aux méthodes d'analyse documentaire florissantes à l'époque. Certaines de ces méthodes, dites "à base linguistique", utilisent déjà l'analyse distributionnelle harrissienne, Harris ayant lui-même contribué au domaine par ses articles sur la recherche d'information. Le dispositif de Pêcheux, fondé sur les classes d'équivalence (Harris 1963) et destiné à "générer" les processus discursifs, permet de fournir les conditions d'interprétation du discours sans avoir recours au sens a priori comme les systèmes documentaires. Il se présente comme une méthode alternative à l'analyse de contenu.

Dans notre exposé, on s'efforcera d'étudier les conditions dans lesquelles la théorie de Harris, qui délinéarise les énoncés et fournit des classes d'équivalence en vue d'élaborer un langage universel pour les sciences dans une perspective réductionniste, a pu être appréhendée dans une analyse du discours dont l'objectif est l'étude des processus discursifs; quels types de débat cette mise en discours a pu suscité et quels en sont les enjeux.


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Jean-Francois Marillier (Grenoble; F)

La notion coordination, de sa naissance au 19ème siècle en Allemagne

[Contribution] sur la notion coordination, de sa naissance au 19ème siècle en Allemagne (vous m'avez envoyé le document de Grotefend)à nos jours. L'accent sera mis sur la richesse initiale du concept, décrit à la fois sur le plan syntaxique ET sémantique, puis son étiolement vers la fin du 19ème siècle, devenant une notion purement formelle liée à la présence d'une liste octroyée d'opérateurs. Cette position sera celle des périodes suivantes pour toutes les écoles linguistiques.


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Tommaso Pellin (Macerata; I)

The Vertical Grammar.
Linearity in the Earliest Chinese Grammatical Descriptions

The earliest Chinese texts belonging to the realm of linguistics appeared as early as 3rd century B.C.E.; notwithstanding the fact that, in the following centuries, a very solid tradition of linguistic studies was carried out, it is possible to hold that yet it lacked quite a firm theoretical framework, comparable, for instance, to European or Indian linguistics. Its main branches were philology, phonology, rhetoric, and the study of the characters; Chinese linguists did not develop any study of grammar, that is, of the structural rules of the Chinese language, let alone a theoretical one. It was only after the contact with European and American linguistics, in 19th century, that some grammatical works, employing Western categories, appeared in China. On this ground it is possible to state that no theoretical analysis of the linear nature of language, as proposed by Saussure, was ever expounded, at least before the translation of Saussure's Course in China and presumably still long after it. Such a lack is even more remarkable, as in Chinese, an isolating language, word order and the position of phrases are crucial to the understanding of a sentence.

The aim of my contribution is to maintain that, nonetheless, it is still possible to detect a notion of the linear nature of the Chinese language both in traditional and in modern grammatical works. By means of the analysis of the terminology employed in traditional linguistic texts, mainly dealing with rhetoric or philology, it turns out that Chinese linguists did have a notion of the sentence as orderly disposed on the space. The peculiarity of their concept was that order was vertical rather than horizontal: terms do not refer to the dicotomy 'left-right' but rather on 'upper-lower'. The idea of the Chinese language as vertically disposed was still present in the earliest grammar texts of 19th century, as the terminology there employed testifies. It is only the terms for some newer notions, appeared later at the end of 19th and at the beginning of 20th century, that let some scholars formulate the hypothesis that Chinese linguists were finally conceiving a horizontal disposition of the linguistic act or even a multi-layered one.


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Friederike Spitzl-Dupic (Clermont-Ferrand; F)

Les approches de la linéarisation linguistique chez des auteurs germanophones aux XVIIe-XVIIIe siècles

Je me propose d'analyser dans ma communication des approches de la linéarisation chez des auteurs germanophones des 17e et 18e siècles.

Les textes interrogés seront des écrits grammaticaux, poétologiques et philosophiques, traitant de la théorisation de l'allemand ou de la linéarisation des unités linguistiques dans une perspective générale.

J'esquisserai dans un premier temps les phénomènes que les auteurs visent dans leurs approches de la linéarisation au 17e s.: linéarisation sur le plan acoustique, linéarisation des constituants des mots complexes, de " groupes nominaux ", de la phrase, de la période. Ces observations me permettront ensuite de mettre en perspective les questionnements et résultats présents à partir du deuxième tiers du 18e s., où la discussion de la linéarisation commence à prendre de l'ampleur voire à constituer l'un des centres d'intérêt principaux dans le cadre des réflexions poétologiques, grammaticales et philosophico-linguistiques. Deux questions, l'une étroitement reliée à l'autre, seront abordées:

1. quel sens attribuent éventuellement les auteurs à la linéarisation des différentes unités linguistiques,

2. comment conçoivent-ils l'articulation entre les contenus mentaux et la linéarisation sur le plan linguistique.

Nous montrerons qu'au cours de la période visée ici, les approches explicatives, accordant une signification plus ou moins précise à des linéarisations figées ou encore à des variations possibles, s'imposent. Nous montrerons aussi que cette évolution des perspectives s'explique d'une part par les approches de plus en plus fonctionnelles du langage et, d'autre part, par la volonté de rendre compte des différentes qualités attribuées aux différentes langues vernaculaires, ceci souvent sur fond de l'investissement du concept de génie de la langue.


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Maria Paola Tenchini (Brescia; I)

Funktionen und Dynamik der textuellen Linearität bei Philipp Wegener

Philipp Wegener ist ein deutscher Sprachwissenschaftler der zweiten Hälfte des 19. Jhs., der mit bemerkenswerter theoretischer Modernität Themen und Begriffe erahnt und vorweggenommen hat, die später im Bereich der Pragmatik der Kommunikation und der Textlinguistik eine zentrale Rolle spielen sollten. Gegenstand meines Vortrags ist die Vorstellung seiner theoretischen Überlegungen, die die textuelle Linearität betreffen. Wegener behandelt insbesondere drei Aspekte.

Erstens: er erkennt und umreißt die zwei textuellen Funktionen, die die Mitteilungsperspektive einer Äußerung - also die Gliederung von Äußerungen nach kommunikativen Gesichtspunkten - bestimmen, und zwar die Exposition oder das logische Subject und das logische Prädicat. Grob gerechnet stimmen diese Begriffe mit denen von Thema und Rhema der Prager Schule überein. Logisches Subject und logisches Prädicat sind an sich (von Natur aus) von der linearen Organisation der syntaktischen Beziehungen unabhängig, sind aber trotzdem stark damit verbunden.

Zweitens: Wegener erkennt, dass in einem längeren Text die oben erwähnte Zweiteilung in logisches Subject und logisches Prädicat durch das Prinzip der Progression der Information bestimmt wird. Nach diesem Prinzip steigt der Informationswert des ganzen Textes von links nach rechts durch eine progressive Zunahme und Vorwärtsverschiebung des Informationsgewichts und eine kontinuierliche Erweiterung des schon Bekannten. Wegener erklärt, dass die Strukturierung der informativen Progression und die textuelle Kohäsion hauptsächlich durch das logische Subject und die anaphorischen Elemente hervorgehoben und bewirkt werden (in mancher Hinsicht nimmt er einige Punkte der "Thematischen Progression" von Daneš der Prager Tradition vorweg). Gleichzeitig deutet er aber auch auf die Zentralität des "Prädicats des Ganzen", nach dem sich alle anderen Sätze richten um auf unterschiedliche Weise zur Übertragung des Sinnes beizutragen.

Drittens: Wegener analysiert die stilistische und rhetorische Dimension der Erzählung. In der textuellen Organisation kann sich der Absender laut der traditionell genannten Ordnung Proteron-Hysteron, die die Rolle der Exposition hervorhebt, für eine chronologischen Darstellung der Ereignisse entschieden. Oder er kann das Prädicat der Mitteilung nach vorn stellen und die Elemente der Exposition nachstellen, laut der Ordnung Hysteron-Proteron. Obwohl die beiden Strukturen zu dem gleichen Resultat des Verständnisses führen, sind die Ordnung der Vorstellungen und damit die Formen der Schlüsse, die zum Verständnis führen, und der stilistische und pragmatische Eindruck verschieden.


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Pierre-Yves Testenoire (Rouen; F)

Retour sur la 'linéarité' de Ferdinand de Saussure

La prise en compte des manuscrits de Ferdinand de Saussure modifie considérablement les contours de la linguistique saussurienne telle que la dessine le Cours de linguistique générale, publié à titre posthume. Ce constat vaut tout particulièrement pour le concept de "linéarité". Son traitement est, dans le Cours de linguistique générale, des plus succincts. L'adjectif linéaire n'intervient que deux fois et s'applique tantôt au signe, tantôt à la langue. L'objet de cette communication est d'exhumer les variations et la productivité d'une réflexion autour de la linéarité dont la publication posthume de 1916 ne rend pas compte. On s'appliquera à observer, à partir des écrits manuscrits et des cahiers d'étudiants du linguiste, la genèse et le développement de ce concept dans la pensée saussurienne. Les notes des auditeurs nous permettront de suivre en diachronie les trois cours de linguistique générale entre 1907 et 1911. On remarquera qu'un "caractère linéaire" est successivement attribué à la langue, à la chaîne de la parole, au signe linguistique et au signifiant. On s'attachera à dégager les problèmes épistémologiques soulevés par chacune de ces linéarités. Puis nous nous intéresserons aux sources manuscrites de ce principe. Les variations terminologiques que connaît ce concept - "consécutivité", "unispatialité" - seront, à cette occasion, étudiés. Ce parcours nous conduira à isoler, dans les cahiers consacrés à la recherche des anagrammes, le passage où Saussure fait du constat d'une succession linéaire inhérente aux faits de langue "le principe central de toute réflexion utile sur les mots".


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Rundbrief Studienkreis Geschichte der Sprachwissenschaft (ISSN 0938-0361): 41/2011 – Tagungen des SGdS (Abstracts)
©2011 by Klaus D. Dutz Nachf., Münster — Design & Betreuung: Angelika Rüter, Münster

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