Veranstalter: SGdS (D) & Laboratoire de Recherche sur le Langage (LRL) (F)
Organisation: Friederike Spitzl-Dupic, Hana Gruet-Skrabalova & Gerda Haßler
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Das 1902 erschienene, dreibändige Werk Fritz Mauthners “Über Sprache und Psychologie” enthält nach Humboldt und Hermann Paul und vor Josef Simon die radikalste und wohl einsichtigste Denkrevolution in Bezug auf das Verständnis von Sprache, wurde aber weder zu seiner Zeit noch später in der Sprachwissenschaft und in der Sprachphilosophie zur Kenntnis genommen. Es geriet in vollkommene Vergessenheit. Und doch hätte die gegenwärtige Linguistik völlig anders ausgesehen, und viele Um- und Irrwege wären erspart geblieben, wenn sie Mauthner rezipiert und sich mit ihm auseinandergeestzt hätte. Dieses Schicksal teilt er allerdings mit Humboldt, Paul und Simon.
Neben seinem sprachtheoretischen Schaffen war er seinerzeit auch ein erfolgreicher Schriftsteller, vor allem Dramaturg, aber auch Novelist und Dichter, und ein gründlicher Forscher, unter anderem, der Geschichte des Atheismus. In Prag geboren, Schüler von Mach, nie promoviert noch in der Universität tätig, lebte er als Publizist, Verleger und Herausgeber von Fachzeitschriften. In seinen Schriften beweist er eine erstaunliche Vertrautheit mit der biologischen Forschung seiner Zeit sowie mit der Geschichte der Philosophie. Seine Sprachauffassung entwickelte er in der Auseinandersetzung mit der Linguistik, der Psychologie, der Biologie und der Philosophie.
Sein Hauptunternehmen war nun eine “Sprachkritik” von den zwei Fronten der Naturwissenschaft und der kritischen Philosophie aus. Man könnte sie auch eine Ideologiekritik der Linguistik nennen.
Mein Vortrag wird versuchen, fast stichwortartig die Grundbegriffe seiner theoretischen Position darzulegen und herauszubekommen, warum er von der akademischen Welt so vollkommen ignoriert wurde. Gegenüber Humboldt und Paul, die zwar auch kaum weitergedacht wurden, aber doch oft und respektvoll erwähnt werden, wird Mauthner so gut wie nie zitiert. Reiner Zufall scheint mir das nicht zu sein, und ich habe mir vorgenommen, der Sache nachzugehen.
Comme l’explique Marc Fumaroli (2002 : 603–622), la nécessité d’une réformation de l’éloquence française prend forme au début de l’âge classique : avocats, plaidoyers, hommes de lettres réclamaient le besoin de surmonter la rhétorique traditionnelle, caractérisée par l’emploi récursif des citations, en proposant un nouveau style oratoire fondé sur la sobriété et la concision. L’exigence de brièveté jouera un rôle de premier plan aussi dans la philosophie du XVIIe siècle, lorsque Descartes réclamera la nécessité de clarté et de distinction dans l’argumentation philosophique, en considérant les « ornementes » comme des obstacles à la communication de la vérité (Carr 1990 : 47). Toutefois, l’« atticisme » cartésien ne sera pas un obstacle au développement de la rhétorique du XVIIe siècle : après Descartes, certains philosophes ont harmonisé le besoin logique de brièveté avec la nécessité de l'expression des émotions, tout en sauvegardant le rôle principal de la rhétorique dans la communication humaine. Les réflexions linguistiques de Géraud de Cordemoy (1626–1684) et de Bernard Lamy (1640–1715) se situent dans ce cadre. Ce sera surtout Lamy, dans La Rhétorique ou l’Art de Parler (1675–1715) qui montrera le rôle fondamental de la rhétorique, en proposant une théorie du langage fondée sur la conception « figurative » du sens. Avec cette communication, je me propose d’argumenter que Lamy base l’importance des passions dans la rhétorique sur une explication psychophysiologique du langage et de la communication ; j’entends également montrer que cette approche lui revient de Cordemoy.
En lisant les pages du Discours Physique de la Parole (1668) consacrées aux « causes physiques de l’éloquence », nous voyons que Cordemoy distingue deux types d’orateur selon des principes physiologiques : le premier est celui dans lequel l'épaisseur de la membrane permet la rétention d’images mentales et donc une bonne mémoire ; le deuxième type d’orateur, ayant la membrane du cerveau plus subtile, aura une mémoire plus faible, mais une plus grande liberté d’expression des passions. Selon l’auteur, c’est ce dernier orateur qui prime, parce que ses discours sont dépourvus de citations et de locutions redondantes, tout en étant riches d’émotivité ; au contraire, le deuxième sera tout au plus un bon « copiste » (Cordemoy 1704 : 63–74). Parfaitement en ligne avec la pensée de son temps, Cordemoy soutient la supériorité de la brièveté sur la prolixité : le discours bref et accompagné de la bonne mesure des passions est le seul qui peut exprimer clairement les nécessités de la pensée et, au même temps, émouvoir et convaincre les auditeurs.
Comme Cordemoy, Lamy relie le style de l’orateur à sa physionomie, ainsi qu’aux circonstances de la communication. Ce rapport entre le style et la dimension corporelle est témoigné par la présence dans le discours de figures ayant leur origine dans les passions (Lamy 1715 : 137) : l’ellipse, l’aposiopèse, l’hyperbate et la paralypse, signalent que les passions peuvent influencer la communication. Mais pas seulement : les figures, aussi comme les tropes, sont nécessaires dans l’interlocution. En fait, la seule grammaire d’une langue ne peut pas fournir tous les outils nécessaires à la construction du sens et à pousser le public vers la vérité : selon Lamy, seulement une conception « figurative » du sens abouti à la communication et à la compréhension mutuelle. Bien sûr, un bon orateur doit adapter l’emploi des figures en fonction de la clarté de l’argumentation, qui ne doit jamais manquer. Pour Cordemoy aussi, la brièveté du discours est reliée à l’expression mesurée des passions, mais cette considération ne débouche jamais, chez lui, dans une réelle théorie rhétorique. Ce sera Lamy, sous l’influence de Sanctius, qui fournira une étude complète de tropes et de figures et qui démontrera leur utilité.
En conclusion, on peut dire que chez Cordemoy et encore plus chez Lamy le parcours de renouvellement de la rhétorique se développe avec l’exigence de reconnaître le rôle central de la dimension corporelle et naturelle dans la communication humaine. Chez Cordemoy et Lamy, l’appréciation de la brièveté est soumise à la reconnaissance de l’importance des passions : non seulement elles ne sont pas un obstacle à la clarté du discours ; au contraire, ce sont elles-mêmes qui rendent la clarté possible.
Bibliographie
Carr, T. M. (1989) : « Descartes and the Resilience of Rhetoric: Varieties of Cartesian Rhetorical Theory ». Southern Illinois University Press.
Cordemoy (de), G. (1704) : « Discours Physique de la Parole », dans « Les Œuvres de feu monsieur de Cordemoy », Paris, C. Remy, 1704.
Fumaroli, M. (2002) : « L'âge de l'éloquence : rhétorique et res literaria de la Renaissance au seuil de l'époque classique », Genève, Librairie Droz ; Paris, Librairie Champion.
Lamy, B. (1715) : « La Rhétorique, ou l'Art de parler », Paris, D. Mariette.
Le suffixe -nt- est présent dans la grande majorité des langues indo-européennes, où il est toujours employé avec la même fonction, à savoir la formation du participe présent (ou, de façon plus générale, des formes participiales actives, à l’exclusion du participe parfait). Comme Brugmann l’observe (Grundriss, vol. II p. 370), la vitalité de ce suffixe est encore abondamment témoignée dans les langues modernes. Ce suffixe joue aussi un rôle dans le « système de Caland ». De plus, les lexèmes dérivés à l’aide du suffixe -nt- ne sont pas limités à la formation du participe mais, dans plusieurs langues, ils acquièrent une nature proprement nominale. Nous avons donc ici un exemple de suffixe dérivationnel dont la fonction apparaît très stable à travers les âges.
On peut cependant observer que la structure morphologique n’est pas la même dans toutes les langues. C’est, par exemple, le cas du vieil indien. En effet, ce suffixe n’est pas toujours employé en tant que tel, mais certaines classes verbales présentent un suffixe -t- dépourvu de la nasale. De plus, le suffixe -nt- est soumis à l’apophonie, ce qui fait alterner dans la flexion les suffixes -nt- (forme forte) et -t- (forme faible). Le féminin est, quant à lui, formé normalement sur le thème faible : il présente donc en général uniquement un suffixe de participe -t- qui précède le suffixe de féminin -ī.
Cela dit, il existe dans la littérature plusieurs participes présents féminins construits sur le thème fort (suffixe -nt-). La répartition que l’on peut lire dans les grammaires, selon laquelle les types athématiques auraient le participe féminin -t- et les types thématiques le féminin en -nt-, n’est pas systématique et fait apparaître plusieurs exceptions, souvent justifiées, d’après Renou (Grammaire sanscrite, p. 335) par raison métrique.
Le but de notre communication est d’illustrer dans un premier temps cette variation dans la distribution des suffixes -nt-/-t- dans les participes, en interrogeant la grammaire paṇinéenne et en prenant également en compte les descriptions de cette alternance qu’ont fait l’objet de débat dans la littérature spécialisée. Ensuite, nous élargirons le discours à d’autres langues qui appliquent la même alternance quantitative dans la morphologie (nominale ou verbale).
Brevitas means avoiding everything superfluous and serves as a programmatic form for the advertising language in order to increase its linguistic pregnancy. Slogans formulate, in a clear but very short and pregnant form, the expectations of the customer. There is a message behind the language encoded in a metalinguistic dimension that satisfies the point of view of issuer or receiver. Food and drink, taste and good feeling, clothes, household tools and technology combined with literature and rhymes, verses, metrical structures and alliterations, fashion and cleanliness, but also saving and quality, are the mainstays of Italian slogans that go along well with brand names. Where find place all these information in the short text of a slogans or even only in a brand name? How are they expressed?
The text of a slogan is the essence of the rhetoric lesson of the peroratio. It consists of a descriptive choice of words, simple syntax, elliptical brevity and clarity, combined with alliteration and rhymes, anaphors, puns, and word jokes. The brevity omits details, violating deliberately the rules of language, sometimes the clarity, but increases the emotional effect and appeal (Fiesta ti tenta tre volte tanto 'Fiesta seduces you three times as much'; Very Italian food). The pregnancy of the message and the consumer involvement are expressed through sentences, which have no predicate and no subject (Ciokito. Buonito. Capito? 'Ciokito, very good. (Have you) understood?'; or: Buon appeTigre (for buon appetito) 'good appetite', (Tigre is the name of a cream cheese)), the main elements of a sentence in its syntactic definition.
The history of the brevitas in advertising becomes the history of the advertising language itself. Linguistic analyses of new formations (Premiagusto), of extragrammatical morphology, as extragrammatical derivation with pre-, con-, and suffixoids (Unibio, Sanisol); of blending formations (Ristosauro, Yogood, Ocadella) and pseudo compounds and phrases (Cliven for Men Young, Kidactive)1 show that all these names are semantically clear enough for the consumer though their irregularity. They give enough information about the designated product and illustrate it in a short and pregnant way.
1) All the examples come from my database, containing 6000 Italian protected brand names.
This paper focuses on ancient theoretical approaches to the concepts of ‘length’ and ‘brevity’ in language and the content that it represents, from Plato to Neoplatonic philosophers.
As the connection between language and thinking is multileveled with many thorny issues for scholarship, it is interesting to shed light on the history of philosophical reflection regarding the long and/or brief linguistic utterances and the respective contents. The conceptualization of length and brevity is present in ancient philosophical texts dealing with combination in linguistic expression, where it is obvious that linguistic length is identified with augmented quantity of utterances. Thus, already Plato in the Sophist defines the “σμικρότατος λόγος”, a linguistic expression which is one step after simple words, because it combines two utterances and refers to two meanings. Later, Aristotle classifies types of linguistic expression, ranking them from simple (and short) to more complicated (and longer) in the Poetics, whereas he elaborates categorical speech in On Interpretation. On the other hand, the Stoics also worked on predicates and the Grammarians enriched the philological tradition with their pivotal discussions on predication.
Terms from all the above approaches frame the discussions in the texts of Aristotle’s Neoplatonic commentators from the School of Alexandria (3th–6th cent. AD). These philosophers investigate long and short utterances, as opposed to meanings: they expose an extensive classification of long utterances with a brief content, but also of short linguistic expressions with long meanings, where long is the opposite of unique. By taking Aristotle’s texts as their starting point and also by evoking Platonic, Stoic and grammatical principles and terminology, they attribute a theoretical character to the following positions through many examples:
1) There are brief linguistic utterances with a long content, where we are dealing with a combination of meanings, which is present “in-potentiality” in the numerically unique word.
2) There are long expressions, i.e., utterances consisting “in-actuality” of more than one words, but with a unique signified content.
Therefore, Ammonius of Hermeias, Simplicius, John Philoponus and Olympiodorus provide us with the strands of a purely philosophical perspective of the concepts of ‘brevity’ and ‘length’ in language and thinking during Late Antiquity.
Au XVIIe siècle, le grammairien Caramuel (1654 : 42) expliquait la genèse du participe en s’appuyant sur un principe d’expression réduite de deux éléments : Inventum est compendii causa, et non complectitur nomen verbumque, ut vulgo dicuntur, sed Pronomen relativum et verbum, « il a été inventé pour permettre d’abréger, cependant il n’embrasse pas le nom et le verbe, comme on dit ordinairement, mais le pronom relatif et le verbe ». Cet auteur établit l’équivalence entre qui amas « toi qui aimes » et amans « aimant » (cf. Colombat à paraître). Ainsi, le participe est conçu en quelque sorte comme un mot résorbant ce que l’on nomme aujourd’hui une proposition relative (désormais Qu+V). L’identification entre les deux éléments, participe et Qu+V, proposée dans cette grammaire spéculative constitue le corollaire des idées sur le participe qui parcourent la tradition latine d’abord, les traditions des langues modernes ensuite.
Notre étude examine le traitement du participe en tant qu’une forme « abrégée » de la proposition relative. Le corpus de travail est une série représentative de grammaires latines de différentes époques ainsi que de grammaires des langues romanes (espagnol, français, italien et portugais) dans les premiers siècles de la grammatisation des vernaculaires.
La question peut être abordée sous deux angles complémentaires : d’un côté, par l’examen du discours théorique ; de l’autre côté, par l’analyse des procédés d’exemplification et de manipulation des exemples dans les grammaires.
Il s’agit, dans un premier moment, de dresser une esquisse de la problématique théorique, en remontant jusqu’à l’Antiquité. On constate que la tradition grammaticographique latine associe au participe les concepts de brièveté, d’utilité, ou encore de nécessité. S’inspirant du grammairien grec Apollonios, Priscien (VIe siècle) met l’accent sur la capacité du participe à éviter la coordination entre deux verbes, par exemple bene legens delectat « lisant bien il délecte » permet d’éviter une construction du type bene legit et delectat « il lit bien et il délecte » (Priscien, GL 2,554). L’auteur expose également l’idée que le participe exprime la même chose que l’association d’un pronom relatif et un verbe (GL 2,565). C’est notamment cette idée que nous nous proposons de retracer sur le long terme.
Dans la grammatisation des vernaculaires romans, on attribue au participe la qualité discursive de pouvoir « abréger » le discours (Meigret 1550, Estienne 1557, Buommattei 1643, Corticelli 1745, Soave 1771). Les définitions proposées par ces derniers sont étayées par des exemples de participe glosés au moyen de différentes propositions dépendantes. Ainsi, Meigret (1550/1980, p. 98) met en équivalence en allant à Paris j’ai rencontré Pierre chevauchant une haquenée et la phrase comme j’allais à Paris j’ai rencontré Pierre qui chevauchait [une haquenée]. Cependant, la présence de Qu+V dans l’ensemble des grammaires de la tradition dépasse largement le cadre réduit des définitions.
Il s’impose d’explorer, dans un deuxième moment, les mécanismes d’exemplification dans le traitement du participe. Comme nous l’avons signalée, les manipulations des exemples à l’aide de la glose analytique en Qu+V sont nombreuses dans les grammaires latines mais aussi dans les grammaires des langues modernes. On peut dégager, sur la base d’un corpus de grammaires latines et vernaculaires, une série d’emplois de Qu+V en lien avec le participe :
a) montrer des propriétés (y compris celles qui font défaut) morphologiques, sémantiques ou syntaxiques du participe,
b) vérifier ou invalider la nature participiale des formes,
c) représenter ou traduire des participes d’une autre langue,
d) proposer des substituts du participe pour des raisons stylistiques ou d’usage,
e) forger des participes qui n’existent pas dans la langue.
Ainsi, le matériau linguistique mobilisé dans les grammaires déborde le cadre de l’exemple stricto sensu. À ce titre nous préférons parler de « métaphrases », au sens donné à ce terme par Fournier (2007), c’est-à-dire toutes représentations linguistiques ou manifestations d’un segment linguistique illustratif. La diversité des formes que prend la relation entre un mot simple (participe) et le corrélat complexe (Qu+V) nous invitent à examiner les segments illustratifs accompagnant l’activité pédagogique sous-jacente. Si le discours théorique et descriptif sur le rôle du participe n’émerge pas toujours dans les textes, on peut attester en revanche une continuité des procédés d’analyse et de représentation (la glose analytique en Qu+V), dont la portée explicative doit forcément compléter une histoire du traitement de cette classe de mot.
Références citées
Apollonios Discole (1997), De la construction (syntaxe), édition et traduction de Jean Lallot, 2 vol., Paris, Librairie Philosophique J. Vrin.
Buommattei, Benedetto (1643/2007), Della lingua toscana, édition de Michele Colombo, Florence, Presso l’Accademia.
Caramuel y Lobkowitz, Juan (1654), Grammatica audax, Francfort, Johannis Godofredus Schönwetterus. [reprint Stuttgart-Bad Cannstatt, Frommann-Holzboog, 1989]
Colombat, Bernard (à paraître), « participium », in Bernard Colombat et Aimée Lahaussois (dir.), Histoire des parties du discours, Peeters.
Corticelli, Salvatore (1745), Regole ed Osservazioni della lingua toscana ridotte a metodo, Bologne, Lelio dalla Volpe.
Estienne, Robert (1557), Traicté de la grammaire françoise, Genève, Robert Estienne.
Fournier, Jean-Marie (2007), « Constitution des faits / validation des données dans les grammaires de la tradition française », Langages nº 166, p. 86–99.
Meigret, Louis (1550/1980), Le traité de la grammaire française, édition de Franz-Josef Hausmann, Tübingen, Gunter Narr.
Priscien de Césarée, Institutiones grammaticorum libri XVII, dans Heinrich Keil (éd.) (1855–1880), Grammatici Latini, vol. 2–3, Leipzig, B.G. Teubner [en ligne dans le cadre du projet Corpus Grammaticorum Latinorum : http://kaali.linguist.jussieu.fr/CGL/text.jsp?id=T43]
Soave, Francesco (1771/2001), Grammatica rogionata della lingua toscana, édition de S. Fornara, Pescara, Libreria dell’Università Editrice.
According to many writers and language experts, precision and clearness and compactness of expression belong among the most desirable qualities of a language. However, different authors have linked these qualities to different grammatical, lexical and stylistic features, depending on structural and stylistic properties of the language in question. The praise of perspicuity, precision and brevity is quite frequent also in the Czech linguistic tradition. In my paper, I will introduce one example of this approach, coming from an important representative of the early phase of the Czech National Awakening, philologist, translator and educator František Jan Tomsa (1751‒1814). In his treatise Von den Vorzügen der čechischen Sprache, oder über die Billigkeit und den Nutzen, die čechische Sprache zu erhalten, empor zu bringen, und über die Mittel dazu (1812) he aims to demonstrate that the Czech language stands out other languages both in these qualities and in the variety and figurativeness of expression. In my paper, I will leave out the latter aspect of variety and vividness, substantiated by Tomsa by the polysemy, synonymy and metaphorical nature of many words and phrases, and concentrate predominantly on the aspect of brevity, perspicuity and precision, which he bases both on structural and stylistic properties of the Czech language. From the structural point of view, he emphasises its general proneness to derivation, and especially the grammatical and lexical properties of Czech verbs, namely their ability to express many different meanings by combining verbal roots with numerous prefixes and suffixes and by the related categories of lexical and grammatical aspect. I will analyse this issue in some detail, because it seems to have been extremely important to Tomsa, as he treated it in a major part of this treatise, which was in turn partly based on an even more detailed description published in his earlier treatise Über die Bedeutung, Abwandlung und Gebrauch der čechischen Zeitwörter (1804). From the stylistic and pragmatic point of view, Tomsa stressed the numerousness of idiomatic, eliptical and metonymical formulations in Czech enabling an extraordinary brevity of expression and documented his claims with a large number of examples taken both from older literature and everyday speech. After having summarised these qualities of Czech which according to Tomsa contribute to its precision, perspicuity and brevity of expression, I will show how he uses them, together with the concepts taken from the works of Johann August Eberhard (1739–1809) and Friedrich Gedike (1754–1803), to attain his main goal, namely to demonstrate that each language mirrors the character and way of thinking of the respective nation and that these qualities are not fully present in the written language only, but must be sought after also in the everyday speech.
As is known, we owe to Aristotle (384/3–322 B.C.) a genuine theory of metaphor which has profoundly influenced the rhetoric of Western culture. An essential ingredient of this theory is the notion of “brevity”. In the third book of the Rhetoric (ch. 10), Aristotle explains not only that similarities and metaphors both establish a relationship between heterogeneous elements, but also that the peculiarity of the latter is the fact that they are shorter. They are lógou deómenai, because it is not made explicit which the criterion (lógos) of the relationship is. Far from being a defect, this character has important effects on the listener: it engages the listener's mind, forcing him/her to “fill” the blank in the text with his/her own imagination. As stated in the Poetics, metaphors show what is analogous in two disparate elements, regardless of their physical similarity (for example, it makes us see Achilles “as” a lion, and the old age “as” stubble). Now the philosopher explains to us that this analogy, differently from similitude, consists of a process of identification (légei hos toûto ekeîno, “it says that this is that”); while in similitude the mind “does not examine this”, in the authentic metaphor the mind must necessarily — and quickly — grasp from which viewpoint there is identity between the two elements being compared. This process “puts [the identity] before the eyes”, and, in so doing, it produces some learning. Since learning is pleasant for Humans, it gives us pleasure, too. In this sense, poetic metaphors are analogous to very different forms of expression such as the witticisms (asteîa) and the effective sayings (eudokimoûnta). It is, of course, a rhetorical, non-philosophical or scientific learning. The metaphor therefore has to do with the kind of syllogism that Aristotle calls enthymeme, whose object is not what is true but what is “probable”, and, in this sense, likely (eikōn).
In the Baroque period, the Aristotelian conception of metaphor aroused enormous interest in Italy and inspired thinkers such as Matteo Peregrini (~1595–1652) and Emanuele Tesauro (1592–1675), who enjoyed, especially the latter, renown on the international scale. In our report we will focus in particular on the Treatise on Acuteness (1639) by Peregrini, which explores the concept of "enthymematic force" of ingenious expressions, illustrating the characteristics we would today call "cognitive". Peregrini is interested in the mental processes involved in rhetorical communication. Far from reducing the linguistic form to a mere ornament of meaning, he shows that style, that is linguistic technique, carries with it a specific form of knowledge. It is not scientific knowledge, but it is knowledge anyway, and as such it changes our view of reality, it affects social relations.
An important point, hitherto neglected, posed by the Aristotelian theory of metaphor, concerns the object of the metaphorical procedure. In Poetics the philosopher tells us that “being able to make good metaphors” means “being able to grasp the ómoion” (59a, 5–8). This term (ómoion) has usually been translated as “likelihood” or “similarity”. In our opinion, these translations “physicalize” a concept that instead in Aristotle is intentionally abstract, and which is perfectly compatible with one of the meanings of the term, the mathematical one. As we have seen, the metaphor tells us “that this is that”, which means that it identifies this with that. Therefore, the identical has nothing to do with the concept of resemblance, but indicates what is perceived, seen, thought “as equal”. It is a form of agglutination or condensation of experience.
The problem we raise has not only a philological, but also a theoretical interest, because it questions the cognitive function of the metaphor. Several scholars, during the twentieth century, often without referring to Aristotle, have reflected on this point. An exemplary case is the North American philosopher Max Black (1909–1988), but it is perhaps possible to read in this key also a part of the work of Sigmund Freud (1856–1939), whose influence on the scientific community of language scholars was at least partly due to Roman Jakobson (1896–1982). Particularly in his Essays on aphasia (1956), the Russian linguist focuses on the disorders of the two aspects considered to be constitutive of speech — the metaphorical polarity and the metonymic polarity — by illustrating their consequences on the construction of utterances. For example, patients affected by the second kind of aphasia are unable to construct complex linguistic units by combining simple entities, while the ability to grasp identity relationships between signs remains intact. It follows an attitude to grasp the identical that enhances the production of constructs of a predominantly metaphorical nature: To say what a thing is, is to say what it is like.
The two dimensions would be at stake, according to Jakobson, in every semiotic process, in personal use, endophasic (intrapersonal), and in the social use of each type of code. Among the examples used to argue this thesis, particular importance has the reference to the processes and techniques of the dream-work, tackled by Freud in his Traumdeutung (1899), a book to which the last part of our intervention will be dedicated. In the sixth chapter of this work, the author presents the techniques proper to the dream work, distinguishing between condensation procedures (Verdichtung), similar to the metaphorical transfer and displacement procedures (Verschiebung), attributable to the semantic shift that takes place in metonymy. As Jakobson had acutely seen, the two polarities of ordinary language extend also to the psychological-cognitive activity of dormant subjects. Furthermore, Freud also attributes them to the Witz, a term that denotes both the joke in itself (so Aristotle’s concepts of asteîa and eudokimoûnta come back as our subject) and the wit, understood as the faculty of making it (see Der Witz und seine Beziehung zum Unbewußten, 1905).
In presenting the condensation technique, Freud makes use of a term, Verdichtung, referring to a set of processes that imply an expressive-conceptual concision, obtained through the unification of several elements in a single dream image. This process, which also occurs in witticisms (particularly those that involve the formation of mixed words or a more or less slight alteration of the signifier), consists in the superposition of two elements (dreamlike or linguistic). It emphasizes out some semantic traits and extinguishes others, thus giving rise to a new, synthetic and effective formation that replaces the original ones. This linguistic-conceptual phenomenon therefore has the character of concision. The psychological-cognitive experience that determines it brings both pleasure and hilarity, in the sense that it allows the unconscious to circumvent moral and / or social censorship and to express the deepest desires of the subject.
This paper wants to show how the investigation of abbreviated and similar word forms has gradually become a serious field of study in the last fifty years.
In 1976 Aronoff called clipped words, blends and acronyms oddities, which were not topics for serious morphological study. It was not only in generative grammar that these topics were seen as irregular, unsystematic and unproductive. A more traditional scholar such as Marchand (1969) referred the research into clipped forms to lexicology, just as the study of blends. Blending only has a stylistic status, according to him.
In the meantime, the interest in hypocoristic and clipped forms changed. The same applies to blends. Lappe (2007) discusses clipped forms in relation to prosodic morphology, Renner, Maniez and Arnaud (2012) offer an overview of the study of blends and Mattiello (2013 and 2017) presents zillions of examples of what she calls abbreviations, blends, neologisms and occasionalisms within a theory of natural morphology. There are many more recent studies which demonstrate that the study of shortened forms has become a more central issue in word formation study.
In this paper it will be shown how rule-oriented grammar views such as the structuralist and the generative have looked rigidly at word formation. For the sake of simplicity, therefore, phenomena that cannot be directly captured in a scheme of rules have been left out of consideration within these theories. More taxonomically oriented research into these phenomena did not lead to acceptance either. On the surface, the data seems to be so heterogeneous that there is little system to discover. It is due to theories more focused on language use or at the output of word formation that what has been seen so far as irregular now can be described as following systematic patterns. Recent morphological theories that do not make use of absolute notions made it possible to describe clipping and blending as normal morphological processes.
Were clipped linguistic morphological data anathema up to a few decades, now they get everyone's attention.
References
Aronoff, Mark (1976). Word formation in generative grammar. Cambridge: MIT Press
Lappe, Sabine (2007). English prosodic morphology. Dordrecht : Springer
Marchand, Hans (21969). The categories and types of present-day English word-formation. Munich: Beck
Mattiello, Elisa (2013). Extra-grammatical morphology in English. Abbreviations, blends, reduplicatives, and related phenomena. Berlin: De Gruyter Mouton
——— (2017). Analogy in Word-formation. Berlin: De Gruyter Mouton
Renner, Vincent, François Maniez and Pierre J.L. Arnaud (eds.) (2012). Cross-disciplinary perspectives on lexical blending. Berlin : De Gruyter Mouton
Dass die französische Enzyklopädie ein wichtiges Unternehmen der Aufklärung war und dass ihre sprachtheoretischen und grammatischen Artikel weit über Frankreich hinaus Einfluss hatten, ist seit langem bekannt und auch in Arbeiten zur Geschichte der Sprachwissenschaft belegt. Seit einigen Jahren erlaubt jedoch die vollständige Digitalisierung dieses Werks (https://encyclopedie.uchicago.edu/) eine umfassende Betrachtung der Verwendung einzelner Termini im Volltext der Enzyklopädie. Über die semasiologische Untersuchung der Verwendung von Wörtern wie brièveté, ellipse, prolixité, superfluité, abondance hinaus soll in dem Beitrag auch eine onomasiologische Annährung an die Begriffe der ‘brevitas’ und ‘prolixitas’ versucht werden. Dabei soll einerseits verdeutlicht werden, in welchem Maße unterschiedliche Wertungen der Kürze und der Überlänge vorgenommen wurden, andererseits soll jedoch auch das nachhaltige Wirken von stereotypen Haltungen zu beiden Begriffen gezeigt werden.
Nach der rationalistischen Position sind Weglassungen sprachlicher Elemente möglich und sogar häufig. Sie werden zu Erscheinungen des Sprachgebrauchs erklärt, die der logischen Struktur des Satzes, die immer vollständig sei, nicht widersprechen. Im 18. Jahrhundert hatte man verstanden, dass syntaktische Ellipsen im Sprachgebrauch unumgänglich sind. César Chesneau Du Marsais (1676–1756) verwies auf das Beispiel des Lateinischen, das als Pro-drop-Sprache sowohl das Subjektpronomen als auch das Objektpronomen weglassen kann, wie in cedo für ‘ich überlasse es dir’ oder ‘ich ergebe mich’. Das von Du Marsais als sous-entendu Bezeichnete wurde vor allem durch beim Sprechen wirkende Leidenschaften erklärt, die Rekonstruierbares ausfallen ließen.
Während Ellipsen als Weglassungen rekonstruierbarer Elemente eines Satzes auch als positiv für die Effizienz der Kommunikation bewertet werden, ist die Haltung der Autoren der Enzyklopädie zur prolixité und zum superflu weitaus kritischer. Sie werden als Ursache für Unklarheit abgelehnt. Die Kollokation éviter la prolixité ‘Überlänge vermeiden’ steht für einen Stereotyp, der bereits in der Enzyklopädie präsent ist und auch darüber hinaus weiterwirkt. Insbesondere in den Artikeln von Nicolas Beauzée (1717–1789) nehmen Überlegungen zur Kürze und Überlänge eine zentrale Position ein und führten auch zu grammatiktheoretischen Innovationen. Er sah in der verkürzenden Wirkung der Adverbien einen Grund für ihre Zusammenfassung mit präpositionalen Wortgruppen zu einer funktionalen Klasse. Dem Zusammentreffen mehrerer Präpositionen liegt nach Beauzées Auffassung die Weglassung zu ergänzender Komplemente zugrunde, wie z.B. in cette garde est pour en-deçà de la riviere, das aus cette garde est destinée pour servir en un poste situé deçà le lit de la riviere entstanden und zu erklären sei (Encyclopédie 1751–1780, article Préposition, Beauzée, 1765: XIII, 305).
Der Vortrag wird die phonologische Grundlage der Orthographie im kolonialen Huastekischen anhand eines bislang unveröffentlichten Manuskripts darstellen und analysieren. Es handelt sich dabei um ein 56seitiges Fragment eines Konversationswörterbuchs Spanisch-Huastekisch, vermutlich aus den ersten Jahrzehnten des 18. Jahrhunderts. Bekanntlich werden vor allem in alphabetisch orientierten Schriftsystemen prosodische Merkmale kaum, und wenn, dann zumeist indirekt, abgebildet (vgl. Vokallänge durch Doppelschreibung von Konsonanten im Deutschen). Das genannte Manuskript ist eines der drei ältesten schriftlichen Dokumente zum Huastekischen und repräsentiert in seiner relativ strikt durchgehaltenen, in der Selektion der Zeichen grundsätzlich auf dem Spanischen basierten Orthographie sowohl eine segmental phonologische Analyse, wie auch eine Abbildung der prosodischen Merkmale Vokallänge und -kürze, unterschieden von reartikulierten (d.i. glottalisierten) Vokalen. Der unbekannte Autor dieses Manuskripts muß also im Gegensatz zu den Autoren der anderen Quellen über eine sehr gute und sichere Sprachkenntnis und eine höhere (morpho-)phonologische (ante literas) Analysefähigkeit verfügt haben. Beachtlich ist auch, daß dieses Manuskript sich in manchen Bereichen (wie der Auslautverhärtung) sogar weniger durch phonetische Oberflächenphänomene leiten läßt, als dies in der heutigen Schulorthographie der Fall ist. Die kolonial- und missionarslinguistischen Schriften konstituieren zumeist die ältesten Dokumente zu den jeweiligen indigenen Sprachen. Insofern ermöglicht ein solches Dokument gerade dann, wenn ein Autor seiner Schrift wohl unbewußt so klare Beobachtungen und Analysen zugrundelegt, besondere Aufschlüsse über frühere Sprachzustände.
Même si Dumarsais souligne au XVIIIe siècle que « Le traité des Tropes est du ressort de la Grammaire [….] puisqu’il est du ressort de la Grammaire de faire entendre la véritable signification des mots, et en quel sens ils sont employés dans le discours »,1 Grammaire et Rhétorique forment d’ordinaire aujourd’hui deux ensembles disjoints dans les pratiques d’enseignement, assignés à des objectifs différents. La normativité et la conformité à des critères socio-culturels extra-linguistiques pour la première, la pragmaticité et la recherche esthétique, pour la seconde. À l’époque moderne, la notion de valeur peut servir de fibule entre ces deux domaines et permettre leur articulation : correctivité dans un cas, efficacité dans l’autre. Mais non sans difficultés, ambiguïtés, ni accommodements notionnels, évidemment.
Ainsi Jean-Claude Chevalier note-t-il : « La Grammaire, comme art de la parole, du logos, est difficilement isolable dans l’organisation du savoir. Elle est liée à l’organisation de la pensée et donc à la Logique ; elle est liée conjointement à l’art de la persuasion et donc à la Rhétorique. La répartition des moyens et des fins de l’expression en ces trois domaines a donné lieu, depuis l’antiquité, à beaucoup de discussions et de contestations contenues dans une philosophie de la langue ; il est fréquent que des développements entiers passent de l’un à l’autre domaine ou soient occultés ; en chaque occasion, pour des raisons fortes. »2
Si, comme le montre l’histoire des idées linguistiques depuis l’âge classique, l’on superpose dans l’usage des discours les trois ensembles de la grammaire, de la logique, et de la rhétorique, se dégage alors un sous-ensemble réunissant des termes communs à chacun de ces domaines. Devant cette communauté de dénominations, on pourrait penser que ces termes reposent tous sur une conception du langage unifiée et épistémologiquement validée.
Or, sous l’illusion d’une identité de façade, l’observation des diverses dénominations désignant les faits de brièveté et de prolixité pose le problème des définitions que grammaire et rhétorique, chacune pour leur part, donnent de ces notions et des procédés qui les réalisent.
L’objet de notre étude est donc d’interroger le couple en difficulté de la grammaire et de la rhétorique.
L’enquête s’appuiera sur un rapide examen des éléments terminologiques communs aux deux champs, et portera plus particulièrement sur l’analyse des figures, que la rhétorique évalue sous l’angle esthétique, et que les manuels de grammaire appréhendent sous l’angle normatif : l'anaphore, l’apposition, l'ellipse, l’épitrochasme, l’hyperbate par relance, le pléonasme, l'anacoluthe, et la périphrase, éventuellement le zeugme, plus encore sujet à discussion dans son rapport à la brièveté et à la prolixité.
Elle rappellera que la brièveté et la prolixité, comme valeurs discursives, sont distinctes des procédés d’abrègement et d’expansion linguistiques. Selon qu’on observe l’effet de prolixité ou de brièveté sous l’angle grammatical ou sous l’angle rhétorique, les frontières de la faute d’expression et de l’audace expressive ne cessent d’être de plus en plus poreuses. Et nous montrerons enfin par l'analyse de cas précis (vernaculaire /vs/ littérature) que ce que défend — soutient mais aussi prohibe— la grammaire fait l'objet de considérations également contradictoires de la part de la rhétorique.
Nous conclurons en remarquant qu’à l’intérieur même du seul champ rhétorique, la brièveté et la prolixité forment ainsi un couple dissymétrique eu égard aux valeurs de chacun de ses constituants. De sorte qu'il est aujourd’hui encore impossible, sous l’aspect du logos, de définir une logique stable et générale des formes de la brièveté et de la prolixité.
1) Dumarsais, César Chesneau, Des Tropes ou des Différents sens (1730), Présentation, notes et traduction : Françoise Douay-Soublin, Critiques Flammarion 1988, p. 71.
2) J.Cl. Chevalier, « Que et quelles sont les grammaires scientifiques du français au XXe siècle », in Modèles linguistiques, 42, 2000, p. 5.
Mit der Konversationsgrammatik Nova Grammatica Allemã Theorica e Pratica (Otto / Prévôt 1887) und der zugehörigen Sprachlehre Grammatica Elementar Allemã: adaptada á lingua portugueza (Prévôt 1887) begann der Heidelberger Julius Groos Verlag im Jahr 1887 mit der Herausgabe von Fremdsprachlehrwerken für den portugiesischen Markt. Das Erscheinen der beiden von José Prévôt (fl. 1887) als Übersetzer verantworteten Werke ist dem Heidelberger Drucker Friedrich Wolff (1830–1906) zu verdanken, der seit 1884 Miteigentümer und Verlagsleiter des zunehmend international tätigen Verlags war (Kemmler 2019a: 81–82).
Neben anderen Werken, die den Spracherwerb unterstützen sollten, kommt den Konversationsgrammatiken und den Sprachlehren eine zentrale Position im Lehrkonzept des Verlags zu, das bis heute noch als 'Methode Gaspey-Otto-Sauer' (MGOS) bezeichnet wird.
Während die Nova Grammatica Allemã Theorica e Pratica als Übersetzung bzw. Anpassung von Emil Ottos (1813–1878) französischsprachiger Nouvelle Grammaire Allemande (Otto 1882) angesehen werden kann (Kemmler 2019b: 127, 158), ist insbesondere die Frage zu untersuchen, ob die 1870 erstmals erschienene französischsprachige Sprachlehre Petite grammaire allemande (Otto 1871) im selben Maß Pate für die Grammatica Elementar Allemã gestanden hat.
Literatur
Kemmler, Rolf (2019a): Die frühesten portugiesischen Deutschlehrwerke (1863–1926). Vila Real: Centro de Estudos em Letras; Universidade de Trás-os-Montes e Alto Douro (Coleção Linguística; 12). http://hdl.handle.net/10348/9050.
——— (2019b): Die 'Grammatik-Übersetzungsmethode' in den ältesten portugiesischen Deutschlehrwerken. Vila Real: Centro de Estudos em Letras; Universidade de Trás-os-Montes e Alto Douro (Coleção Linguística; 13). http://hdl.handle.net/10348/9051.
Otto, Emil (21871): Petite grammaire allemande: abregee, accompagnee de nombreux exercices de conversation et de lecture, a l'usage des commencants, d'apres une methode a la fois theorique et pratique. Heidelberg: Jules Groos, Éditeur.
——— (121882): Nouvelle Grammaire Allemande contenant outre le principales règles de la langue allemande, des thèmes, des lectures et des conversations d'après une méthode a la fois théorique et pratique. Heidelberg: Jules Groos, Éditeur.
Otto, Emil / Prévôt, José (11887): Nova Grammatica Allemã Theorica e Pratica: contendo alem das principaes regras da lingua allemã, themas e exercicios de leitura e de conversação.
Prévôt, José (11887): Grammatica Elementar Allemã: adaptada á lingua portugueza.
The paper will be focused on the internal structure of individual grammatical entries which are contained in five thematic chapters preserved by Charisius and attributed to Iulius Romanus (De analogis, De adverbio, De Coniunctione, De praepositione, De interiectione). Particular attention will be given to stable expressions which support the structure of grammatical entries (I shall call them core formulae). Besides the initial lemma, core formulae usually include: the focus — where a grammatical problem related to a lemma is stated; quotation formulae — which introduce examples from literary texts; additional quotation formulae, like ‘item idem’, — which follow primary quotations; reference formulae — which introduce quotations from grammarians. At least some of core formulae are expected to be specific for each grammarian, and particular formulae can be a kind of markers which allow to trace the origin and transfer of minute particles of grammatical texts. Studying formulae has distinct advantages of reducing large texts to series of items which can be arranged in the form of data base, so that the most important structural knots of a text under studу can be preserved. First of all, we can confirm the authorship of Iulius Romanus (more precisely, of one writer). For his name, mentioned by Charisius in the introductions to the collections of lemmata, does not necessarily imply that all collections were his work. Now, if we take the De analogia, we find some frequent core formulae that rarely or never occur in the whole Keil’s corpus, apart from Charisius. In Charisius these formulae are concentrated exclusively in the chapters connected to Iulius Romanus, and few passages outside these chapters, which still contain the markers of Iulius Romanus, can be surely attributed to him. In this respect the Iulius Romanus corpus is homogenuous. The situation changes if we consider the inner structure of chapters and the sets authors quoted or referred to. The De analogia differs dramatically from the other sections, including De interiectione, which were parts of one work called ἐφορμαί by Charisius. However, the order of entries is not alphabetical in the De interiectione, as it is in other chapters, including the De analogia. Both ἐφορμαί and the De analogia show traces of abridgments and transpositions, which are not likely to be due to intervention of Charisius. It would seem probable that Iulius Romanus sought to reduce the size of lemmata. From the other hand, reference formulae proves that, in all chapters, most quotations from post-Plinian grammarians were added by Iulius Romanus and not inherited from his predecessors. The same can be said about almost all quotations from Virgil in the De analogia. As a result, Iulius Romanus made the structure of many entries more complicated and, in the same time, more uniform. The difference between the De analogia and ἐφορμαί, as well as internal diversity of the ἐφορμαί chapters, may be explained by the essential heterogeneity of sources used by Iulius Romanus. From this point of view, De interiectione could preserve the remainders of the original arrangement by authors which was adopted in a large dictionary used by Iulius Romanus as his main source of quotations from Republican poetry.
A partir du milieu des années 1990, certains dialectologues du domaine roman ont jugé utile de mettre en exergue de l’exposé de leurs travaux et de leurs résultats une défense de la géolinguistique. Les travaux essentiels de Jules Gilliéron datent du tout début du 20ème siècle, il y a plus d’un siècle, et une telle attitude s’avère pour le moins étrange voire même néfaste ou même irresponsable (point à justifier et donc à développer).
En effet, la langue en tant que branche de la Science de l’Homme implique tout naturellement une emprise langagière sur l’espace géographique et donc une diversité des parlers spatialement répartis. Il est vrai que cette caractéristique inhérente aux données linguistiques induit une difficulté de leur traitement car chacune d’elle prise en son intégrité componentielle est multi-componentielle par nature, temporellement marquée, géographiquement déterminée, socialement déterminée et soumise aux contraintes langagières. Pour tenir compte de ces caractéristiques, il faudrait en principe disposer de trois types de traitement de données, chacun bien adapté au type de composante, le premier pour les données diachroniques, le second pour les données géographiques et le troisième pour le reste. Au milieu des années 1980 un projet de recherches orienté suivant ces principes a été présenté, conjointement pour la récolte des données et pour leur traitement. Diverse considérations, dont le fait de ma formation réellement multi-disciplinaire, ont fait qu’il ne pouvait avoir l’heur des différentes institutions susceptibles de fournir les financements nécessaires : c’est un tournant. Il convient malgré tout de préciser qu’à partir du milieu des années 1970, une conjoncture particulière imposait des choix, avec la montée en puissance des capacités informatiques (stockages et traitements) et la famine des enquêteurs quant aux patoisants disponibles (guerre de 1914–1918) ; face à cela diverses orientations nationales pouvaient être choisies.
Malgré tout, persuadé du bien fondé de mes orientations de recherche, je me suis orienté vers le milieu des années 1980 vers la détermination d’une méthodologie de traitement des données plus ou moins en adéquation avec les contraintes expliquées, c’est-à-dire relativement bien adaptée aux données multi-componentielles de la dialectologie. Compte tenu de mes formations, je n’avais aucun problème particulier à stocker les données (mêmes nombreuses), à concevoir et programmer un système informatique adapté, et à tirer les conclusions linguistiques post traitement. Il me fallait tester la faisabilité et la fiabilité d’un tel système et c’est dans ce sens que j’ai choisi alors les données de l’étude de Lucien Barou (1978) sur le pronom personnel sujet conjoint dans les monts du Forez.
On y passe très rapidement, c’est à dire en peu de kilomètres du fancoprovençal (lyonnais) à l’est et son expression systématique à toutes les personnes d’un pronom sujet conjoint (PPSC), à l’occitan (auvergnat) à l’ouest qui ne présente pas de PPSC. Selon monseigneur Gardette, la crête des monts du Forez est une « muraille de chine » ; les données de L. Barou montrent que cette juste vision n’est plus tout à fait exacte lorsque l’on rentre dans le détail des patois et de leur positionnement par rapport à cette crête : il existe bien, comme il faut s’y attendre des transitions entre patois, et le passage de l’occitan au francoprovençal est plus progressif qu’il n’y paraît a priori, variations plus fines sémantiquement significatives.
Mais revenons aux préoccupations méthodologiques : pour la répartition spatiale j’utilise la carte (qui a montré son efficacité en ce domaine), pour la diachronie il reste à produire un outil du traitement qui soit bien adapté, et pour le sociologique un outil matriciel est satisfaisant. Munis de ces trois outils pour les trois pôles du traitement, il suffit alors de les faire interagir en permanence (interactivement) sous contrôle permanent du chercheur. Ces contraintes d’interaction permanente des trois pôles et d’une possible maitrise permanente du déroulement du traitement de données me paraissent être le fondement du traitement des données linguistiques, en particulier pour les petits corpus. Notons en particulier, qu’il est dangereux de laisser dérouler les algorithmes (CAH, AFC, k-moyennes, cartes de Kohonen, algo génétiques, …) sans exercer une pression d’infléchissement pour chacune de leurs (nécessaires) étapes, sous peine que ce soit l’algorithme qui décide le favoritisme pour l’un ou l’autre des trois pôles. Comme l’article de Pierre Swigers, nous rappellerons la vive discussion entre G. Millardet et J. Gilliéron, entre linguistique historique et géographie linguistique, qui n’aurait théoriquement jamais dû avoir eu lieu, car ce sont deux branches de la linguistique qui se complètent. Ces questions ne sont nullement techniques et l’informatique peut avoir des effets négatifs aussi bien qu’ouvrir des perspectives très positives. Notons également que les articles cités en début ont négligé de citer des thèses et travaux publiés ayant trait à ces questions informatico linguistiques (H. Goebl, L. Jagueneau, A. Mailles, D. Philps, S. Splinder …) .
Dès la fin des années 1980 une première version opérationnelle de TMC sur Apple II est apparue. Sa base fondamentale est double : la carte bien sûr, pour le pôle spatial, et la matrice graphique ordonnable (Graphique Bertin), pour les autres pôles. L’intérêt de ces deux techniques est qu’elles sont particulièrement adaptées à l’interaction traitement-chercheur, et lui laisse tout loisir de décision pour orienter son travail de traitement. Les années 1990 ont consisté à décrire la variation morpho-sémantique pour le PPSC dans les monts du Forez, et pendant les années 2000 plusieurs contributions aux CILPR et CIL ont fait le point sur ce sujet et TMC.
C’est une réflexion judicieuse de la socio-linguiste J. Billiez à Innsbrück qui m’a fait finalement comprendre le parcours : j’ai bien été partie prenante du courant dialectologique répondant oui à la question de Gilbert Lazard « la linguistique est-elle une science ? ». C’est en s’en donnant les moyens (et il le faudrait) qu’elle peut y parvenir : des données cohérentes et surtout fiables (critique des sources), desquelles on peut déduire un corpus à traiter, observé par une méthode de traitement semi-automatique, pour arriver à décrire très précisément des étapes bien particulières critiquables une à une, afin que la communauté des dialectologues (et donc des linguistes) puisse s’en saisir et en discuter.
Conclusion : pas de « big data » mais des données sur des points linguistiques précis dans des zones à la frontière inter aires dialectales de plus ou moins grande stabilité. De ce point de vue, les atlas linguistiques par région ont bel et bien raté le coche, et c’est vraiment regrettable car il y avait des enquêteurs patoisants, et aussi car le début de l’opération correspondait à la fois à l’émergence de la puissance de l’informatique et à la disette des informateurs.
Unlike Latin, the Ancient Greek language had, in its classical form, an article, which is why ancient grammarians quickly distinguished a part of speech called ‘article’ to refer to this linguistic feature as well as to phenomena that were perceived to be cognate to it, including what we would now consider relative pronouns. In our contribution, we want to shed new light on the long and complex evolution of this category from Greek antiquity via the Byzantine tradition to Renaissance grammars of Greek as well as vernacular tongues. How has the coverage of this category changed over time? What criteria were used in defining the article? Were these formal, functional, or a blur of both? We will concentrate first on antiquity, teasing out how the category of ‘article’ was developed and narrowed from Aristotle over the Stoics via the Alexandrian philologists to grammarians like Dionysius Thrax and Apollonius Dyscolus (see Matthaios 1999: 498–508). Next, we will briefly sketch how the ‘article’ as a grammatical category was received in Byzantine scholarship, which tended to be rather traditionalist (Robins 1993), before being passed on to Renaissance grammar through the mediation of Greek teachers active on the Italian peninsula such as Manuel Chrysoloras, Constantine Lascaris, and Theodore Gaza (Botley 2010). Finally, we will demonstrate how the category was eagerly adopted by vernacular grammarians in the fifteenth and sixteenth century. In doing so, we will show how through the ‘article’ category humanists often consciously tried to tie their native languages to the widely admired Greek tongue and its grammatical tradition, in spite of the fact that the category of ‘article’ was present in Latin grammaticographic tradition as a remnant from the past (Denecker/Swiggers 2018).
References
Botley, Paul. 2010. Learning Greek in Western Europe, 1396–1529: Grammars, Lexica, and Classroom Texts. Transactions of the American Philosophical Society Held at Philadelphia for Promoting Useful Knowledge, 100.2. Philadelphia: American Philosophical Society.
Denecker, Tim / Pierre Swiggers. 2018. “The Articulus According to Latin Grammarians up to the Early Middle Ages: The Complex Interplay of Tradition and Innovation in Grammatical Doctrine.” Glotta 94: 127–152.
Matthaios, Stephanos. 1999. Untersuchungen zur Grammatik Aristarchs: Texte und Interpretation zur Wortartenlehre. Hypomnemata: Untersuchungen zur Antike und zu ihrem Nachleben 126. Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht.
Robins, R. H. 1993. The Byzantine Grammarians: Their Place in History. Trends in Linguistics: Studies and Monographs 70. Berlin & New York: Mouton de Gruyter.
Eine der bekanntesten Ansichten des dänischen Linguisten Otto Jespersen (1860–1943) ist seine Theorie des „Progress in Language“, wonach die in den neueren europäischen Sprachen vorkommende Entwicklung von „synthetischen“ zu „analytischen“ Strukturen als Zeichen des Fortschritts statt des Verfalls aufgefasst wird. Seine Theorie begründete Jespersen durch das Effizienzprinzip: der Zweck der Sprache sei es, Kommunikation zu ermöglichen, und die vereinfachte Grammatik der analytischen Sprachen sei „effizienter“ als der der älteren synthetischen Sprachen.
Angesichts der Sprachideale Jespersens stellt sich die Frage, was er von Kreolsprachen hielt, denn Kreolsprachen sind durch kommunikative Not entstanden und müssten zwangsläufig höchst „effizient“ im Sinne Jespersens sein. Tatsächlich kannte Jespersen aus Quellen der neu aufkommenden Kreolistik die grammatischen Grundlagen einiger Pidgin- und Kreolsprachen und machte sie zum Gegenstand seiner Forschung. In diesem Beitrag werden wir Jespersens Bemerkungen zu Kreolsprachen untersuchen.
At the opposite pole to brevitas there are the linguistic expressions and rhetorical devices characterised by the use of several words for a single concept. The Latin rhetorician Quintilian (1st cent. AD) presented circumlocutio as the Latin term for the Greek periphrasis, a figure of speech having the property to decorate discourse; moreover, arguing against the suitability of the Latin term to describe a virtue in oratory, he mentioned a specialisation of the two terms in the technical vocabulary of the arts of discourse within Greek and Latin traditions compared (see Inst. 8 6.61). As explained by the Latin grammarian Donatus (4th cent. AD) two are the main purposes of the recourse to more words than necessary (see Ars Maior, p. 670): on one hand for ornamenting discourse, on the other for avoiding something felt as inappropriate (which actually corresponds, in modern terms, to one way to realise an euphemistic substitute). In the same years, the grammarian Diomedes defined the same phenomenon as a manyfold espression (periphrasis est numeriosior dictio, in Diomedis Ars, p. 460). This paper, proceeding in both onomasiological and semasiological approach, aims to investigate the definition of periphrasis and circumlocutio in the grammar remarks conveyed by both rhetorical and grammatical (or linguistic) treatises in Ancient Greek and Latin, and the domain of multiwords expressions in such languages. More specifically, the analysis will focus on the terminological construction, meant as different processes and strategies in creating technical terms, looking at traditions similar in content but also different as far as concerns the history of disciplines. A particular attention will be devoted to the the level of linguistic analysis involved in the description, the separation between the syntactical and the semantic level, and the discussion of such a figure of speech with different degrees of acceptability and appropriateness.
The paper will deal with some aspects of the linguistic theory proposed by English philologist John Horne Tooke (1736–1812) in the two volumes of his Epea Pteroenta, or, The Diversions of Purley (1786, 1805).
The book, which the author wrote while pursuing his political career, is a systematic though mistaken account of the etymological derivation of words, with a particular focus on the English lexicon. At the core of it lies a very strong theoretical conviction about the relationship between language and philosophy: according to Tooke (1798[1786]: 37), “the perfections of language, not properly understood, have been one of the chief causes of the imperfections of our philosophy”. Consequently, correcting the mistakes of past philologists would entail resuming a correct philosophical system.
By starting with John Locke’s statement that the purpose of language is to communicate thoughts with as much quickness as is possible, Tooke came up with an abbreviation-based theory, according to which words can be divided in two groups: those that are signs of things or signs of ideas, and those that are “merely abbreviations employed for dispatch, and are the signs of other words” (Tooke 1798[1786]: 27, original emphasis). Words belonging to this second group represent “the artificial wings of Mercury, by means of which the Argus eyes of philosophy have been cheated” (Ibid.). Curiously enough, in upholding this theory Tooke actually betrayed Locke’s intent: while the author of the Essay Concerning Human Understanding had meant language as a means to vehicle thought,
Tooke — somehow in the fashion of Condillac — held that mental operations were strictly bonded with linguistic ones and made easier by abbreviation and corruption.
Coherently with this belief, in the two volumes of his Diversions of Purley Tooke tries to demonstrate how every part of speech such as articles, conjunctions, prepositions, adverbs, and adjectives would ultimately derive from the only essential parts, i.e. nouns and verbs. This inquiry led to a bizarre outcome: by way of example, the preposition from was to be traced back to an ancient Anglo-Saxon word meaning beginning, the origin of through was to be found in a Gothic word meaning gate, while the origin of with would lie in an old verb meaning join (Aarsleff 1967: 56–57).
Far from having given a correct account of etymological derivations, Horne Tooke is mainly to be remembered for the wide acceptance of his linguistic theory in early to mid-Nineteenth-century Britain. In fact, resuming his work and theory allows us to understand some peculiar traits in the study of language at the beginning of the century and up to the Victorian era.
Firstly, The Diversions of Purley represented one of the main attempts at applying Locke’s Empiricism to philological studies, which was to become a major trend in British philology. Secondly, like Morpurgo Davies (1996: 38) has pointed out, the decomposition of words operated by Tooke closely resembled the techniques of the most popular science of the time, i.e. chemistry, thus giving etymology the appearance of a trustworthy discipline. Thirdly, as Aarsleff (1967) has aptly stressed, the widespread success of Tooke’s work was one of the main reasons for the delay in the reception of German comparative linguistics: with some minor exception only — among which is to mention Scottish philosopher Dugald Stewart (1753–1828) –, British scholars carried on the method of abbreviations set by Tooke without ever questioning its scientific basis at least until 1842, when the Philological Society of London was founded.
References
Aarsleff, H., 1967. The Study of Language in England, Princeton, Princeton University Press.
Burrow, J.W., 1967. “The Uses of Philology in Victorian England”, in Id., Evolution and Society, Cambridge, Cambridge University Press.
Keach, W., 2010. “Romanticism and Language”, in Stuart Curran (ed.), The Cambridge Companion to British Romanticism, II ed., Cambridge, Cambridge University Press, pp. 103–126.
Locke, J., 1975 [1690]. An Essay Concerning Human Understanding, Oxford, Nidditch.
Morpurgo Davies, A., 1996. La linguistica dell’Ottocento, Bologna, Il Mulino.
Piattelli, M., 2016. “Dugald Stewart on Philological Speculations”, Blityri, IV (2), pp. 165–172.
Tooke, J.H., 1798 [1786]. Epea Pteroenta, or, The Diversions of Purley, vol. I, London, Johnson.
———, 1805. Epea Pteroenta, or, The Diversions of Purley, vol. II, London, Johnson.
Im Jahre 1617 wurde unter dem Namen Niclas Ulenhart die Geschichte “von Isaac Winckelfelder vnd Jobst von der Schneid” veröffentlicht, in der die Erlebnisse zweier Landstreicher in Prag geschildert werden. Im 19. Jahrhundert hat man erkannt, dass es sich hierbei um eine Bearbeitung von Cervantes’ Novelle “Rinconete y Cortadillo” handelt. In dieser Bearbeitung ist Ulenhart zwar dem ‘Plot’ und der Darstellungsweise von Cervantes gefolgt, doch hat er diverse Modifikationen vorgenommen. So wurde etwa die Handlung von Sevilla nach Prag verlagert. Vor allem aber sind die relativ schlichten Sätze von Cervantes in Ulenharts Fassung zu hochkomplexen Perioden umgestaltet und erweitert worden (vgl. MARINO 2005, EHRLICHER 2014). Die Textfassungen von Cervantes und Ulenhart bieten somit ergiebiges Material, um unterschiedliche Stilprinzipien zu bestimmen, die zu Beginn des 17. Jahrhunderts in der europäischen Sprachkultur befolgt wurden: Ein schlichterer ‘Seneca-Stil’ steht hier dem reicheren ‘Cicero-Stil’ gegenüber (zu diesem Kontrast vgl. etwa CHEVALIER (ed.) 2006: 1601). Und der ‘Cicero-Stil’ Ulenharts ist assoziiert mit der periodischen Schreibweise (zur periodischen Gestaltung vgl. etwa LEFÈVRE 2017). Diese wurde spätestens seit der Aufklärungszeit allmählich durch eine schlichtere, satzorientiere Ausdrucksweise verdrängt, was auch weitreichende Konsequenzen für die Sprachtheorie hatte (vgl. RINAS 2017).
In diesem Beitrag sollen die Text-Fassungen von Cervantes und Ulenhart kontrastiert und im hier skizzierten sprach- und stilhistorischen Kontext verortet werden. Hierbei sollen auch verschiedene Ausgaben und Bearbeitungen des Ulenhart-Textes einbezogen werden, u.a. die Bearbeitung von LaZelande (1682).
Literatur
CHEVALIER, Tracy (ed.) (2006) Encyclopedia of the Essay. London & Chicago: Taylor & Francis.
EHRLICHER, Hanno (2014) “Miguel de Cervantes Rinconetey Cortadillo (1613) und die Übertragung durch Niclas Ulenhart als Historia von Isaac Winckelfelder und Jobst von der Schneidt (1617)”. In: BUTZER, Günter & Helmut ZAPF (ed.) Große Werke der Literatur XIII. Tübingen: Francke 2014, S. 27–47.
LA ZELANDE (1682) Der Listige und Lustige SpitzBube und BeutelSchneider. o.O. o.V.
LEFÈVRE, Michel (2017) “Rhetorik in Romanen? Binäre Satzstrukturen in Romanen des 17. und 18. Jahrhunderts”. In: WICH-REIF, Claudia (ed.) Serialisierungsregeln und ihre Geschichte vom 8. bis zum 19. Jahrhundert. Berlin: Weidler, S. 207–230.
MARINO, Alberto (2005) “Die Rezeption des Rinconete y Cortadillo und der anderen pikaresken Novellen von Cervantes im deutschsprachigen Raum (1617–1754)”. In: Daphnis 34 (2005), S. 23–135.
RINAS, Karsten (2017) Theorie der Punkte und Striche. Die Geschichte der deutschen Interpunktionslehre. Heidelberg: Winter.
ULENHART, Niclas (1617) Zwo kurtzweilige, lustige, und lächerliche Historien... Augsburg: Heinrich.
Ausgehend von der Überlieferung der antiken Rhetorik werden seit dem 17. Jh. Kürze und ihre Gegenbegriffe Weitschweif(f)igkeit, (Über-)länge, Weitläuft(i)gkeit, umschweiffe (Leibniz, um 1697–1712)1 periphrastische Kaltsinnigkeit (Breitinger 1740) im deutschen Sprachdenken zur Analyse und z.T. vergleichender Bewertung von Sprache und Sprachen auf verschiedenen Ebenen angewendet. Im Verlauf unseres Untersuchungszeitraums kommen hier u.a. phonologisch-euphonische Überlegungen (Akzent, Silbenlängen) und lexikalisch-phraseologische Aspekte zum Tragen (Wortbildung, Synonyme, Metaphern), synthetische und analytische Flexionstypen werden verglichen und bewertet, die Akzeptanz sowie die sprachliche Richtigkeit und kommunikative Relevanz subjektloser Syntagmen (Partizipial- und Infinitivstrukturen) werden diskutiert, Sätze werden auf ihre grammatische semantische Vollständigkeit und ihre kommunikative, ästhetische und manchmal didaktische Qualität untersucht.
Kürze, wenn sie weder der Klarheit und Bestimmtheit noch der Euphonie oder dem Sprachgeist Abbruch tut, wird dabei im Allgemeinen mit Prägnanz und, als sprach“typologisches“ oder eher, als sprachbewertendes Kritierium, mit dem Reichtum einer Sprache und positiven Eigenschaften in Zusammenhang gebracht, während Weitschweifigkeit, umschweiffe etc. eher negativ besetzt sind (siehe Zitat Fußnote 1). Was jedoch als kurz, zu kurz, kurz genug, lang oder zu lang bewertet wird, hängt von dem theoretischen Rahmen, der Entstehungszeit der Analyse, sprach(en)bewertenden Postulaten und auch dem jeweiligen Forschungskontext ab.
In einem Korpus deutschsprachiger Grammatiken, Stillehren und Rhetoriken möchte ich untersuchen, wie die Autoren Kürze und Überlänge theoretisch zu erfassen suchen, welche Kriterien sie dabei heranziehen und welche sprachlichen Phänomene sie unter diesen Gesichtspunkten genau analysieren. Da die meisten modernen historiographischen Untersuchungen sich auf den Begriff der Kürze konzentrieren, soll in meinem Vortrag das Hauptaugenmerk auf den Vorstellungen zur Länge und Überlänge liegen, es wird jedoch auch darum gehen, herauszufinden, ob und wenn ja auf welche Weise beide Begriffe als direkt aufeinander bezogen betrachtet werden oder nicht.
1) (59) Es kan zwar endlich eine jede Sprache, sie sey so arm als sie wolle, alles geben; ob man schon saget, es wären Barbarische Völcker, denen man nicht bedeuten könne, was Gott sagen wolle. Allein ob schon alles endlich durch Umschweiffe und beschreibung bedeutet werden kan; so verlieret sich doch bey solcher Weitschweiffigkeit alle Lust, aller Nachdruck in dem der redet, und in dem der höret; dieweil das Gemüthe zu lange herumgeführet wird, und es heraus kommt, als wann man einen, der viel schöne Palläste besehen wil, bey einem jeden Zimmer lange auffhalten, und durch alle Winckel herumschleppen wolte; oder wenn man rechnen wolte, wie die Völcker thun würden, die (nach der Weigelianischen Tetracty) nicht über drey zehlen könten, und keine Wort oder Bezeichnung hätten vor [...] (Hervorh., FSD).
Leibniz, Gottfried Wilhelm 1697–1712. „Unvorgreiffliche Gedancken, betreffend die Ausübung und Verbesserung der Teutschen Sprache.“ Leibniz. Sämtliche Schriften und Briefe. Politische Schriften. Akademie-Ausgabe Bd. IV, 6. Berlin 2008, S. 528–568; hier S. 551.
This talk will deal with a particular Early Modern type of texts where size mattered. From the sixteenth century onward, the Lord’s Prayer was the default text sample when it came to inventorying the languages of the world. Compilations encompassing Lord’s Prayer translations in as many languages as possible became an Early Modern text genre in its own right. Besides visualizing the widening horizon of the world’s languages known to Early Modern scholars, these sources also shed light on contemporary views on the nature of languages.
This talk will concentrate on some published and unpublished Lord’s Prayer collections, composed between Hieronymus Megiser’s specimen of ca. 50 translations at the beginning of the 17th century and Andreas Müller's influential compilation, published in 1680 and exhibiting ca. 100 translations. Special attention will be given to compilations by Pistorius Mauer (40 languages, 1621: Ollmütz); Joannes Baptista Gramaye (ca. 100 languages, 1622: Ath) and Johannes Reuter (40 languages, 1675: Kiel).
I will discuss the at times mutually conflicting aims of the compilers, the sources they relied on and the methodological principles they adopted. Finally, I will examine why these compilations sank into oblivion, whereas others became ‘instant hits’.
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Rundbrief Studienkreis Geschichte der Sprachwissenschaft (ISSN 0938-0361): 49/2019 – Tagungen des SGdS (Abstracts)
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